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Vivre avec les morts

Ils font maison commune. Aux Philippines, vivants et morts se partagent les cimetières, permettant à des milliers de familles d’avoir une alternative viable aux bidonvilles surpeuplés du pays. « Au début, j’avais peur. Mais au fil du temps, je m’y suis habitué », raconte Celia Garcia, une des résidentes du cimetière de la ville de Pasay à Manille. 300 familles s’y sont installées. Celia, comme d’autres, nettoie des tombes pour faire vivre sa famille. Malgré les réticences des autorités locales, les communautés vivant dans les cimetières se sont agrandies, introduisant une culture où des mausolées sont également des habitations et où les morts sont honorés plutôt que redoutés. Comme un fossoyeur le fait remarquer : « vous devriez avoir peur des vivants et pas des morts ».
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