Le Journal du matin
Les tractations en vue de la succession de Michael Ambühl ont commencé dans la Berne fédérale. La démission du secrétaire d'Etat aux affaires financières internationales a fait l'effet d'une bombe la semaine dernière. Depuis les attaques pleuvent sur Eveline Widmer Schlumpf, notamment de la part du PLR, qui l'accuse d'avoir promu l'échange automatique d'information pour assurer sa réélection.
Le sommaire de l’émission
- Journal de 06h00Présenté par Valérie Droux.
- Revue de pressePar Jean-François Moulin.
- Indemniser les victimes, une question délicateLa question de l'indemnisation et de la réparation morale des victimes d'agression ou d'infraction est délicate. Dans le canton de Vaud, Rebecca Ruiz vient d'interpeller le Conseil d'Etat sur cette question. A travers un postulat qu'elle a déposé, la députée socialiste au Grand Conseil souhaite renforcer l'aide aux victimes. Elle demande par exemple au gouvernement d'instaurer une instance d'indemnisation indépendante des services de l'Etat, une structure qui existe déjà à Genève. Par Nicolas Vultier. Invitée: Rebecca Ruiz, députée socialiste au Grand Conseil vaudois, présidente de la Commission de sécurité publique du Parti socialiste vaudois.
- Padre Pio, un saint en vitrineDès samedi, le corps de Padre Pio sera exposé de manière permanente dans l’église de San Giovanni Rotondo, dans le sud de l’Italie. Padre Pio est le saint le plus vénéré de la Péninsule, connu pour les stigmates qu’il portait sur le corps. Par Fabien Hünenberger.
- Mesurer l’élasticité du corpsLe Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) et CSM Instruments ont conçu un appareil capable de mesurer l’élasticité des tissus biologiques comme la cornée des yeux, les artères ou encore les tendons. L’appareil pourra permettre de mieux comprendre l’évolution de certaines maladies, qui impliquent un changement d’élasticité. Invité: Gilles Weder, ingénieur R&D, Nanotechnology & Life Science, CSEM.
- Presse alémaniquePar Simon Corthay.
- Asile: la fin de la tradition humanitaireLa Suisse, terre d'asile pour les personnes persécutées. Mais pour combien de temps encore? Les mesures urgentes, adoptées par le Parlement, prennent le passé à contre-pied. En 1956, 14'000 Hongrois fuyant la répression communiste sont accueillis en Suisse. Douze ans plus tard, ce sont 11’000 Tchécoslovaques. Il y a eu ensuite les Vietnamiens, les Tamouls, les Chiliens. A chaque fois, la Suisse faisait preuve d'humanité et marquait son indépendance à l’égard de pays qui piétinaient les droits humains. Aujourd'hui, les victimes des régimes autoritaires viennent aussi d'Afrique. De l’Erythrée notamment, pays qui torture ses objecteurs de conscience. En biffant la désertion comme motif d'asile, gouvernement et Parlement veulent en fait réduire le nombre de réfugiés érythréens en Suisse. Comme s'ils n'étaient pas dignes d’être protégés. Et en supprimant les demandes d'asile dans ses ambassades, la Suisse ferme ses portes aux plus vulnérables. Cette possibilité a pourtant permis de sauver plus de 2500 victimes de persécution depuis 1980. Une réforme injuste, car elle pénalise des personnes incapables de faire le voyage de la Suisse, au détriment de celles qui auront franchi illégalement les frontières. Souvent au péril de leur vie. Chaque année, plusieurs centaines de migrants disparaissent en mer, sur le chemin de l'Europe. Loin de raccourcir les procédures, cette nouvelle révision de la loi sur l'asile porte atteinte à des principes fondamentaux. Elle détériore l'image d'une Suisse protectrice et porte un coup à sa tradition humanitaire. Stéphane Deleury
- Rémy Pagani, les références musicales du jour"The Köln Koncert", Keith Jarrett "Lettre à Kissinger", Julios Beaucarne
- Journal de 07h00Présenté par Didier Duployer.
- Servette relégué en Challenge League, logique!Le FC Servette jouera la saison prochaine en Challenge League. C'est la conséquence directe de sa défaite mercredi soir, 3 à 0, à Lausanne. La relégation de Servette n'est finalement qu'une fin logique de sa saison calamiteuse. Par Joël Robert.
- Les tractations en vue de la succession de Michael AmbühlLes tractations en vue de la succession de Michael Ambühl ont commencé dans la Berne fédérale. La démission du secrétaire d'Etat aux affaires financières internationales a fait l'effet d'une bombe la semaine dernière. Depuis les attaques pleuvent sur Eveline Widmer Schlumpf, notamment de la part du PLR, qui l'accuse d'avoir promu l'échange automatique d'information pour assurer sa réélection.
- Comment repenser la banque?Sous pression, les banques suisses négligent l'innovation informatique, selon les conclusions d'un récent rapport. Miser sur ce secteur leur permettrait pourtant de soutenir le renouvellement de leur modèle d'affaires. Mais les banques ont-elles encore les moyens d'innover? Comment repenser la banque? Invité: Paul Jorion, sociologue et anthropologue, spécialiste sciences cognitives de l'économie et ancien trader.
- Martin Naville, directeur général de la Chambre de commerce Suisse-Etats-UnisC’était à prendre ou à laisser; dans le conflit fiscal qui l’oppose à Washington, la Suisse n’avait pas une grande marge de manœuvre. Le Conseil fédéral a présenté mercredi sa solution: un programme non négociable proposé par les Etats-Unis auquel les banques choisiront, ou non d’adhérer. Elles pourront transmettre des informations sur les relations d'affaires avec des clients américains. Plus de secret bancaire, et une amende qui s’annonce salée pour les banques.
- L'évolution du Nikkei et du yen crée des incertitudesLes marchés ont clos en baisse, mercredi. L'évolution du Nikkei d'une part, et celle du yen d'autre part, créent quelques incertitudes. Invité: André Keller, responsable de la salle des marchés de la banque en ligne Saxo à Zurich.
- Journal de 08h00Présenté par Frédéric Filippin.
- Le Conseil fédéral a-t-il trahi les employés de banque?C'est un vieux contentieux qui pourrait bientôt trouver son épilogue. Mercredi, le Conseil fédéral a annoncé être parvenu à une solution négociée avec les Etats-Unis, dans le but de mettre fin au conflit qui oppose les banques suisses au fisc américain. En résumé, chaque banque devra choisir si elle veut collaborer avec les autorités d'outre-atlantique et participer à un programme qui lui permettra de régler le passé. Mais surtout, les banques seront autorisées à livrer le nom des employés soupçonnés d'avoir aidé des clients américains à frauder le fisc. Certes, les livraisons de noms se feront dans un certain cadre - les collaborateurs pourront bénéficier d'une protection de la part de leur employeur et surtout ils pourront être prévenus à l'avance - mais au fond, cela n'enlève rien à cette impression amère qu'ont certains d'avoir été lâchés par le Conseil fédéral. Pensez-vous que les employés de banque ont été sacrifiés pour satisfaire aux exigences américaines? Avez-vous le sentiment que le Conseil fédéral a capitulé en lâchant du lest face aux Etats-Unis?