Quelle est la juste distance face à la douleur dʹautrui?

Vacarme

Publié le 18 mai 2021 à 09:10 - Modifié le 18 octobre 2021 à 12:06

Empathie, itinéraire d’un bon sentiment

L’empathie est à la mode. Concept valise, confondu parfois avec la bienveillance, l’altruisme ou la compassion, l’empathie est aujourd’hui préconisée dans tous les milieux comme remède aux violences sociales, aux inégalités et au narcissisme. Elle est pourtant une compétence complexe. Sommes-nous tous et toutes capables de nous mettre à la place d’autrui? De comprendre le mode de fonctionnement, les pensées et le ressenti de l’autre? Comment partager la souffrance sans se faire submerger? L’empathie peut-elle être utilisée de manière abusive ? Et lorsqu’elle vient à manquer, peut-elle être rétablie?

Reportages : Laure Gabus
Réalisation : Rodolphe Bauchau
Production : Laurence Difélix

  • 1er épisode

    La souffrance en partage

    Le personnel de la Fondation Rive-Neuve oeuvre au quotidien auprès d’une trentaine de personnes dont les traitements curatifs ont été épuisés, refusés ou ne sont plus supportés. Faute de pouvoir les guérir, soignantes et soignants soulagent leur souffrance. Être là, prendre la main, écouter: l’empathie fait ici partie des remèdes. Quelle est la juste distance face à la douleur d’autrui?

    Quelle est la juste distance face à la douleur dʹautrui?
    Melpomene - Depositphotos
    Vacarme - Publié le 17 mai 2021

  • 2e épisode

    « Maîtresse, il m’a tapé ! »

    À Martigny, Mathilde Freymond travaille depuis deux ans à développer l’empathie de ses élèves de 8- 9 ans. La maîtresse les aide à identifier leurs émotions, dire leurs besoins et comprendre ceux des autres. Au sein du Brain and Behaviour Laboratory à Genève, la chercheuse en neurosciences Émilie Qiao-Tasserit observe comment nos émotions - et notamment la peur - peuvent altérer notre compréhension d’autrui.

    À Martigny, Mathilde Freymond travaille depuis deux ans à développer lʹempathie de ses élèves de 8-9 ans (2021).
    Laure Gabus - RTS
    Vacarme - Publié le 18 mai 2021

  • 3e épisode

    Émotions en sursis

    Manque d’empathie, narcissisme, séduction, mensonge, emprise: le Pr. Bruno Gravier, ancien chef du service de médecine et psychiatrie pénitentiaires du CHUV, forme les enquêteur.trices de l’Institut suisse de police à l’audition des victimes de violences sexuelles et les aide à identifier le profil des auteur.es. À la prison de La Brenaz (GE), Edio Soares, directeur du secteur social exécution des peines et mesures, et sa collègue Diane Lapraz oeuvrent auprès des détenu.es pour «réveiller une empathie endormie».

    À la prison de La Brenaz (GE), Edio Soares, directeur du secteur social exécution des peines et mesures, et sa collègue Diane Lapraz oeuvrent auprès des détenu.e.s pour "réveiller une empathie endormie" (2021).
    Laure Gabus - RTS
    Vacarme - Publié le 19 mai 2021

  • 4e épisode

    Diriger avec douceur

    Les ateliers et formations se multiplient pour enseigner l’empathie en entreprise et offrir du bien-être aux employé.es. Dans une salle de gym de Marin (NE), des cadres et aspirant.es travaillent sur la connaissance de soi, les préjugés et l’empathie dans le cadre d’un certificat en leadership. Didier Bille, auteur de l’ouvrage à succès DRH, la machine à broyer (Ed. Le Cherche midi) analyse les coûts du management toxique pour l’entreprise et émet des doutes sur cette mode de la bienveillance au travail.

    Les ateliers et formations se multiplient pour enseigner lʹempathie en entreprise et offrir du bien-être aux employé.es.
    Rawpixel - Depositphotos
    Vacarme - Publié le 20 mai 2021

  • 5e épisode

    Pour la bonne cause

    Dans le monde des ONG, l’empathie est une arme efficace pour faire adhérer le public à une cause et susciter un don. Mais comment provoquer l’empathie sans tomber dans la pitié ou le misérabilisme, comment toucher les donateurs.rices sans les agacer ? Au service donateur de Médecins Sans Frontières, Doriane et Lisa écoutent, rassurent, expliquent aux donateur.trices le fonctionnement de l’ONG. À Monthey, la Fondation Romande SourdAveugles réfléchit à la meilleure manière d’alimenter l’intérêt des personnes qui la soutiennent.

    Une volontaire de Médecins Sans Frontières exécute un test pour la malaria sur un jeune patient à Barcelona, au Venezuela (2021).
    Pedro Rances Mattey - AFP
    Vacarme - Publié le 21 mai 2021