"Cris et chuchotements", d'Ingmar Bergman, sorti en 1972.
Collection Christophel 
AFP [Collection Christophel]

"Cris et chuchotements", Ingmar Bergman, 1972

Cʹest lʹun des plus beau film dʹIngmar Bergman, "Cris et chuchotements", sorti en 1972. Une œuvre angoissante, mystérieuse, envoutante. Un film à la cadence mesurée racontant la mort, la vie, lʹagonie. Nous avons surtout la question essentielle que se pose Ingmar Bergman: pourquoi vivre?

Le cinéaste nʹapporte pas de réponse, peut-être parce quʹil nʹen existe pas, mais soulève le voile sur ce qui manque le plus aux humains: la possibilité de communiquer entre eux et celle de sʹaimer. Le rouge domine toute la photographie. Cʹest la couleur fétiche dʹIngmar Bergman dans cet automne suédois. Un rouge dense sur le mobilier, les murs. En contrastes, les robes blanches et fluides des femmes qui peuplent le manoir.

A lʹécran, trois sœurs et une servante. Quatre femmes qui se frôlent autour de lʹagonie, puis de la mort de lʹune dʹelle emportée par un cancer. Quatre femmes incarnées par des comédiennes exceptionnelles: Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin et Liv Ullmann, toutes amies du réalisateur.

Le film reçoit lʹoscar de la meilleure photographie pour Sven Nykvist et le Grand Prix technique au Festival de Cannes en 1973.
"Cris et chuchotements", Ingmar Bergman, 1972