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Salaires à Swissair: regrets de Mario Corti

Mario Corti sera fixé sur son sort dans plusieurs semaines
Mario Corti à son arrivée devant le tribunal de Buelach
Mario Corti nourrit quelques regrets à l'évocation de son salaire de 12 millions de francs qu'il avait touché par avance en prenant la tête de Swissair. Il reconnaît dans le "SonntagsBlick" qu'il agirait autrement aujourd'hui.

Pour mémoire, Mario Corti avait perçu ces 12 millions avant son
entrée en fonction en tant que président du conseil
d'administration et patron de Swissair, en mars 2001. Le groupe de
transport aérien se trouvait déjà en crise à cette époque-là.



Le changement d'emploi - Mario Corti étant auparavant chef des
finances de Nestlé - n'a pas été facile, a-t-il indiqué dans une
interview publiée dimanche dans le «SonntagsBlick».

Il était "prêt à rembourser"

Après la déconfiture de Swissair en octobre 2001, le dernier
patron de la compagnie s'était déclaré prêt en février 2002 à
rembourser de manière échelonnée son salaire, pour autant qu'il
retrouve un poste comparable dans les cinq années à suivre. Mais
cela n'est pas arrivé.



«Au contraire: en ce moment, certains milieux font tout leur
possible pour détruire ma réputation et ma crédibilité», a relevé
Mario Corti. Outre la procédure pénale en cours, il devra affronter
des procès civils en dommages pour des montants de plusieurs
centaines de millions de francs.

Une stratégie "monstrueuse"

Mario Corti n'a par ailleurs pas souhaité commenter le document
que l'UBS a publié la semaine passée et dans lequel le numéro un
bancaire helvétique fait part de son point de vue sur la faillite
de Swissair, reprochant certains manquements à son dernier
patron.



«Cela suffit: c'est monstrueux d'agir de la sorte alors qu'une
procédure pénale est en cours», a-t-il dit. Durant les 13 jours
d'auditions de cette dernière devant le Tribunal de Buelach (ZH),
les principaux accusés ont surtout tenté de se réhabiliter, à
l'image de Mario Corti.



ats/cer

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Mario Corti contre André Dosé

Cette semaine, Mario Corti a en outre déposé une plainte pénale contre André Dosé, l'un de ses anciens collaborateurs en tant que patron de Crossair.

Il n'a pas voulu livrer de détails sur les reproches formulés à l'encontre d'André Dosé, justement parce que l'affaire n'est pas close.

Dans une interview publiée samedi dans la «Tribune de Genève» et «24heures», André Dosé, l'ex-patron de Swiss, ne s'est pas dit inquiet des conséquences de cette plainte pénale.

Accusé de faux témoignage, le futur directeur de Gulf Air rejette ce reproche. «En tant que futur boss de Gulf Air, la plainte de Corti ne me fait pas peur», a déclaré André Dosé.

«En tant que témoin, j'ai fidèlement relaté un meeting avec Mario Corti et Jacqualyn Fouse dont je me souviens parfaitement», a affirmé M. Dosé, qui prendra la tête de Gulf Air le 1er avril.