Publié

Suisse-USA: le libre-échange refait surface

Robert Portman et Joseph Deiss.
Robert Portman et Joseph Deiss.
A Davos, la Suisse et les Etats-Unis ont lancé un Forum de coopération commerciale et d'investissement pour contourner leurs divergences. "Un accord de libre-échange selon la définition américaine n'était pas faisable", a expliqué Joseph Deiss.

"Ce Forum s'efforcera dans un premier temps de sélectionner les domaines où la coopération peut être renforcée", a indiqué le ministre de l'économie. Des arrangements seront ensuite négociés de cas en cas. Pour mémoire, Washington négocie des accords qui englobent tous les secteurs, tandis que la Suisse prône davantage de flexibilité, notamment sur les questions agricoles.

"Nos équipes discuteront ces prochaines semaines de la mise en
route concrète du Forum", a précisé Robert Portman, représentant
américain au commerce. Un premier bilan sera effectué en milieu
d'année.



Les discussions exploratoires sur un accord de libre-échange ont
créé "un élan d'intérêt entre les deux pays", a poursuivi Joseph
Deiss. En lançant ce Forum, "nous préservons cet acquis".

Relance d'un accord de libre-échange

En mettant sur pied leur Forum de coopération, Suisses et
Américains ne renoncent pas à un accord global de libre-échange.
Les discussions pourraient reprendre ultérieurement, ont noté
Joseph Deiss et Robert Portman.



L'idée d'un accord de libre-échange helvético-américain a été
lancée l'été dernier. La semaine passée, le Conseil fédéral a
refusé de confier un mandat de négociations à Joseph Deiss,
laissant penser que le projet était mort-né.



Mais, depuis le début du Forum économique mondial (WEF) de Davos
mercredi, Joseph Deiss et Robert Portman ont multiplié les
entrevues pour trouver le moyen de resserrer leurs liens
commerciaux.



ATS/sch

Publié

Calmy-Rey à l'Open Forum

Trente ans de féminisme étaient à l'honneur à Davos dans le cadre de l'Open Forum. A cette occasion, la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a dénoncé les barrières qui empêchent encore trop souvent les femmes d'accéder à des postes de pouvoir.

"La discrimination contre les femmes est la plus importante forme d'aliénation dans le monde", a souligné la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en préambule à un débat sur les femmes au pouvoir. Elle a notamment mis en cause une sous-représentation en politique et dans l'économie, des inégalités salariales et une moindre visibilité dans les médias.

Par ailleurs, a pousuivi la conseillère fédérale, des stéréotypes définissent encore le rôle des femmes. Evoquant le surnom de "Cruella" qui lui avait été attribué, elle a estimé: "décrire les femmes politiques comme cruelles, comme des monstres, découragent les jeunes filles de pénétrer dans ce champ de mines".