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Prince offre un final de classe au Montreux Jazz

Les apparitions de Prince sont toujours un événement, comme ici à Montreux en 2009.
Très présent en concert comme sur ses affiches, Prince se fait discret à l'heure d'entrer en scène.
Le 43e Montreux Jazz Festival s'est achevé samedi soir sur deux concerts uniques en Europe de Prince. Accompagné par Morris Hayes, Rhonda Smith, Renato Net et John Blackwell, la star américaine a conquis plus de 4000 fans en délire à chacune de ses apparitions.

Au cours du premier concert, Prince, vêtu d'un costume rouge, a
enflammé avec sa voix et ses riffs de guitare la salle de
l'auditorium Stravinski. Il a surtout improvisé autour de son
répertoire des années 1990. Après être resté un moment un retrait,
il s'est relâché, pour le plus grand plaisir du public.



Le deuxième concert, qui a débuté à 22h00, affichait également
complet, malgré des prix variant entre 195 francs pour une place
debout et 480 francs suisses pour un siège, ainsi qu'une limitation
de deux tickets par personne. Tous les billets avaient été vendus
en 7 minutes et 58 secondes.



Prince avait déjà galvanisé 4500 personnes lors d'un concert donné
en 2007 à Montreux. La star a publié un triple album en avril qui
recèle celui de sa nouvelle protégée Bria Valente.



Claude Nobs négocie la venue de la star depuis début avril. «Il
avait demandé dans un premier temps s'il pouvait faire trois
concerts d'affilée, avec trois orchestres, dans trois salles
différentes... Depuis nous avons échangé des dizaines de mails avec
son manager», explique le directeur de la manifestation.

Un retentissant coup médiatique

En convainquant la star,
le festival réussit un retentissant coup médiatique. Au prix des
billets, on imagine sans peine le coût très élevé d'un tel
événement. Dans son édition de jeudi «Le Temps» évalue à 1,5
million de francs le coût du cachet et des frais annexes.



Les 8000 personnes attendues ont déboursé 195 francs (debout) ou
480 francs (assis). Sur internet, une place debout était proposée
de 195 à plus de 500 francs. «Chacun paiera son billet. Même les
sponsors!», souligne Mathieu Jaton. Pour canaliser au mieux la
foule, la structure d'accès à la salle a été modifiée.

Selon les organisateurs du Festival, celui-ci se termine sur un
bilan «exceptionnel». Quelque 95 concerts payants ont été
programmés en deux semaines, avec notamment les artistes Steely
Dan, Herbie Hancock, Black Eyed Peas, Alice Cooper, Steve Winwood,
Monty Alexander, Lily Allen, Marianne Faithfull, Grace Jones et
B.B. King. De nombreuses représentations gratuites ont complété le
programme.



ats/jeh

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Musicien surdoué

Icône du showbusiness américain des années 80, Prince a souvent été présenté à l'époque comme le rival de Michael Jackson. Il déclina le projet d'un duo envisagé avec lui pour la chanson «Bad» que le roi autoproclamé de la pop a fait paraître en 1987.

Musicien surdoué et autodidacte, Prince a vu le jour à Minneapolis le 7 juin 1958. De son vrai nom Prince Rogers Nelson, il monte son premier groupe en 1973 et enregistre cinq ans plus tard son premier album: «For You».

Il a publié une quarantaine d'albums sous son nom ou divers pseudonymes. Capable de jouer d'une vingtaine d'instruments, Prince est considéré comme l'un des talents les plus novateurs des années 80.

Il passe pour avoir vendu près de 100 millions d'albums. Lauréat de plusieurs prix, il a reçu un Oscar en 1985 pour la chanson du film «Purple Rain».

Artiste perfectionniste, il exerce un contrôle total sur son art. Ce qui a produit des conflits avec sa maison de disques.

Depuis une quinzaine d'années, il produit ses albums de façon indépendante. Pour les diffuser, il exploite les possibilités d'Internet ou du réseau commercial habituel.