Publié

"La politique d'Ignazio Cassis est plus proche de Trump que de Burkhalter"

Grand invité: Christian Levrat s'exprime sur les relations entre la Suisse et l'Europe
Grand invité: Christian Levrat s'exprime sur les relations entre la Suisse et l'Europe / 19h30 / 8 min. / le 4 novembre 2018
Alors que la signature d’un accord-cadre entre la Suisse et l’Europe est au point mort, le Parti socialiste ne veut rien lâcher sur les mesures d’accompagnement. Son président Christian Levrat était l'invité du 19h30 de la RTS dimanche.

Dans les négociations actuelles avec l’Union européenne, Christian Levrat refuse catégoriquement de soumettre le droit du travail suisse au droit européen. Le conseiller aux Etats fribourgeois défend le maintien des mesures d’accompagnement sous leur forme actuelle.

"Le prix à payer, s’il s’agit d’affaiblir les mesures de protection des salaires, est trop élevé. Nous avons en Suisse les salaires et l'un des taux migratoires les plus élevés d’Europe: nous devons prendre des mesures pour protéger ces salaires", déclare Christian Levrat.

Pas de problème personnel avec Ignazio Cassis

Interrogé sur une éventuelle inimitié avec le conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis, qui lui est prêt à faire des concessions sur ce dossier, le président du PS a affirmé que ce n’était pas un problème personnel mais politique.

Christian Levrat n’a pas hésité à tacler au passage le ministre en charge des affaires étrangères. "Notre rôle de responsables c’est aujourd'hui de dire: casse-cou, la politique menée par Ignazio Cassis se rapproche beaucoup plus de celle de Donald Trump que de celle de Didier Burkhalter."

Initiative sur les juges étrangers

Concernant l'autre actualité en relation avec l’Europe, l’initiative dite sur les juges étrangers - que la gauche aimerait voir balayée - Christian Levrat se défend d’être en contradiction avec le refus de signer un accord-cadre à tout prix.

"L’UDC dit: nous voulons interdire à nos juges, si par hasard la Suisse a changé d’avis, d’appliquer les accords qu’on a négocié hier. Ce que nous disons, c’est: on applique les accords, mais on réfléchit bien avant d’en signer de nouveaux."

Cecilia Mendoza/gma

Publié