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Le Parti bourgeois-démocratique fête ses dix ans d'existence

Le PBD fête ses dix ans. [Keystone - Georgios Kefalas]
Le PDB célèbre ses 10 ans d'existence / Le 12h30 / 1 min. / le 3 novembre 2018
Le Parti bourgeois-démocratique (PBD) fête ses dix ans d'existence samedi à Zurich. Le parti est né dans la douleur en 2008, lorsqu'Eveline Widmer-Schlumpf succède à Christoph Blocher au Conseil fédéral. Aujourd'hui, le PBD lutte pour sa survie.

En 2007, l'élue UDC Eveline Widmer-Schlumpf, alors conseillère d'Etat grisonne, accepte de devenir conseillère fédérale et prend la place de Christoph Blocher, écarté par l'assemblée fédérale. L'UDC hurle à la trahison et exclut sa section grisonne en juin 2008: c'est ainsi que le Parti bourgeois-démocratique, le dernier né des partis nationaux, est créé.

Une année plus tard, l'UDC mène la vie dure à celui qu'elle appelle son "demi-conseiller fédéral", le Bernois Samuel Schmid. Une partie de sa section bernoise fait sécession et le PBD prend son envol le 1er novembre 2008.

Lors des élections fédérales de 2011, le PBD obtient son meilleur résultat avec 5,4% des voix en s'opposant à l'UDC sur les questions de libre circulation, d'échange automatique des informations, ainsi que sur les questions d'égalité.

2019, année décisive

Depuis ces bons résultats, le parti vivote. En Suisse romande, le PBD est quasi inexistant. Après le retrait de sa conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf en 2015, il peine même à exister.

2019 sera une année décisive pour le PBD. Les élections fédérales diront si le parti bourgeois parviendra à conserver ses huit sièges sous la coupole, ou si les revers successifs dans les cantons se confirmeront.

"On est encore là"

"Les dix prochaines années seront un peu plus calmes. On est encore là, on existe encore et on a encore confiance", déclare samedi Martin Landolt, président du PBD, dans l'émission Forum de la RTS.

"Après les élections 2015, nous avons perdu de l'importance. Les médias et les autres partis ne s'intéressent plus au PBD, il faut que cela change. Nous n'avons plus une personnalité forte au Conseil fédéral, mais il faut chercher d'autres opportunités", ajoute-t-il.

>> L'interview de Martin Landolt, président du PBD, dans Forum :

Martin Landolt, président du PBD Suisse. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Le président du PBD Martin Landolt fait le bilan des dix ans du parti / Forum / 5 min. / le 3 novembre 2018

Muriel Ballaman/gma

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