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Karin Keller-Sutter se lance dans la course au Conseil fédéral

Karin Keller-Sutter se lance dans la course à la succession de Johan Schneider-Amann.
Karin Keller-Sutter se lance dans la course à la succession de Johan Schneider-Amann. / 19h30 / 2 min. / le 9 octobre 2018
Sans surprise, la conseillère aux Etats Karin Keller-Sutter (PLR/SG) a annoncé mardi sa candidature pour succéder à Johann Schneider-Ammann au Conseil fédéral.

"Après avoir discuté avec mon mari, ma famille et mes amis, j'ai décidé de me mettre à la disposition de mon parti (le PLR) pour une candidature au Conseil fédéral", a indiqué la Saint-Galloise lors de son annonce dans sa commune de Wil (SG). "J'ai la tête et les épaules pour la fonction", a-t-elle souligné.

Si j'avais eu des enfants, ma vie aurait peut-être pris un autre tournant

Karin Keller-Sutter

La sénatrice de 54 ans a aussi relevé le fait qu'elle n'avait pas d'enfant. "Ma vie n'a pas été linéaire, je n'en ai pas eu... Ce n'est un secret pour personne que j'ai fait deux fausses couches. Si j'avais eu des enfants, ma vie aurait peut-être pris un autre tournant."

L'aspect femme n'est pas déterminant dans sa candidature, a-t-elle insisté: "Cela ne suffit pas pour le Conseil fédéral. Il faut un profil plus complet".

Echec en 2010

Parfaite bilingue après avoir suivi une partie de sa scolarité à Neuchâtel, Karin Keller-Sutter siège au Conseil des Etats depuis 7 ans. Elle a auparavant été conseillère communale à Wil de 1992 à 1995, élue au Grand Conseil à Wil entre 1996 et 2000 puis ministre saint-galloise en charge de la Sécurité de 2000 à 2012.

L'élue PLR avait déjà été candidate au Conseil fédéral en 2010, pour succéder à l'Appenzellois Hans-Rudolf Merz, mais elle avait dû s'incliner face à... Johann Schneider-Ammann. La gauche avait préféré l'entrepreneur bernois à "KKS", jugée trop à droite. "J'ai un profil plus complet (qu'en 2010) pour le Conseil fédéral", a-t-elle réagi au micro de la RTS.

Favorite pour succéder à Johann Schneider-Ammann

Karin Keller-Sutter fait figure de favorite dans la succession de Johann Schneider-Ammann, qui a annoncé sa démission le 25 septembre dernier. Pour rappel, les candidats ont jusqu'au 24 octobre prochain pour sortir du bois. Mais certains souhaiteraient que seul son nom figure sur le ticket du PLR.

>> Lire aussi : De l'avis général, la démission de Johann Schneider-Ammann ouvre la porte à Karin Keller-Sutter

Deux autres papables se sont retirés de la course ces derniers jours. Le sénateur appenzellois Andrea Caroni (PLR) a évoqué une charge de travail incompatible avec ses responsabilités familiales, alors que la conseillère d'Etat zurichoise Carmen Walker Späh (PLR) a dit vouloir privilégier ses fonctions au gouvernement zurichois.

"Je ne donne aucune garantie"

A l'instar de la conseillère aux Etats Anne Seydoux (PDC/JU) ou de la vice-présidente des Verts et conseillère nationale genevoise Lisa Mazzone, certaines voix attendent de Karin Keller-Sutter qu'elle adopte une posture plus humaniste que par la passé.

La Saint-Galloise affirme toutefois qu'elle ne donne des garanties "à personne". "Je suis une femme du centre-droit, mais je suis aussi quelqu'un qui sait faire des compromis et trouver des solutions aussi bien avec la gauche qu'avec la droite."

Mathieu Henderson et Marc Menichini

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"Non, je n'ai jamais fait de voyages problématiques"

Alors que plusieurs élus PLR sont actuellement soupçonnés d'avoir accepté des cadeaux indus et avoir effectué des voyages controversés, Karin Keller-Sutter affirme n'avoir jamais profité de tels avantages.

"Non, pas de cadeaux ni de voyages. Je n'ai jamais fait de voyages privés car j'ai toujours estimé que cela pouvait être compliqué et que l'on pouvait vous le reprocher après coup."

"Non, je n'ai jamais accepté de cadeaux indus ni fait de voyages problématiques", affirme Karin Keller-Sutter. (Propos recueillis par @marcmenichini pour #ForumRTS ) pic.twitter.com/y0kJC6493W

— Mathieu Henderson (@Mat__Henderson) October 9, 2018