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La démission de Nicolas Hulot ne causera pas de "changement de cap"

Le Premier ministre Edouard Philippe le 3 août dernier. [Keystone/EPA - Yoan Valat]
Le Premier ministre Edouard Philippe le 3 août dernier. - [Keystone/EPA - Yoan Valat]
La décision de Nicolas Hulot de quitter le gouvernement français ne devrait pas conduire à changer de cap en matière environnementale, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe mercredi au Dauphiné Libéré.

"Evidemment la transformation écologique est là, elle s'impose à tous. Nous ne changerons pas de cap", déclare Edouard Philippe dans cet entretien accordé au Dauphiné Libéré en prélude à une visite dans les Hautes-Alpes.

Le Premier ministre a annoncé mercredi qu'il ferait "dans les jours qui viennent" à Emmanuel Macron des propositions sur la composition du gouvernement, fragilisé par le départ de Nicolas Hulot, qui en était depuis plus d'un an la figure de proue "verte". Le remaniement ne devrait pas intervenir avant le retour en France, jeudi, d'Emmanuel Macron, actuellement en visite en Finlande et au Danemark.

"Je peux vous confirmer que le gouvernement va continuer à avoir un ministre en charge de la transition écologique, ça ne fait aucun doute", dit Edouard Philippe dans le Dauphiné Libéré. "Rien dans cette décision de Nicolas Hulot ne me conduit à ralentir ou à modifier la politique sur laquelle le gouvernement s'est engagé sous l'autorité du président de la République", ajoute-t-il.

Pas soumis aux lobbys

Le délégué général de la République en marche, Christophe Castaner, a reconnu que ce départ compliquait la rentrée du gouvernement. "Personne n'est irremplaçable", a-t-il déclaré sur France 2. "Mais il y a des qualités qui lui sont propres et la personne, la femme, l'homme, qui viendront dans ces responsabilités auront aussi des qualités propres."

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a affirmé pour sa part que l'exécutif n'était pas soumis aux lobbys, en réponse à l'une des critiques formulées par le ministre démissionnaire. "Le dialogue, ce n'est pas la soumission aux lobbys", a-t-il dit sur France Inter. "Il faut aussi savoir écouter sinon c'est un exercice solitaire, et donc bien peu efficace, du pouvoir".

ats/ebz

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