Les flashs auraient ainsi la faculté d'améliorer le respect des limitations de vitesse et la fluidité du trafic.
En quatre ans, la pose de radars a permis de diminuer radicalement le nombre d'accidents sur l'autoroute de contournement de Lausanne. Leur nombre, au niveau de l'échangeur de Villars-Sainte-Croix, était de 107 en 2001, tous non mortels. La pose de trois radars cabine en 2002 a permis de réduire ce nombre à 32 accidents (- 70%), puis à 7 en 2003. Trois radars automatiques supplémentaires ont été posés en 2004, année où seuls deux accidents ont été enregistrés.
Les radars ont permis d'améliorer très nettement le respect des limitations de vitesse et la fluidité du trafic, affirme Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise. La police cantonale a fait de cet «apaisement de la conduite» une de ses priorités.
Outre les six installations du contournement de Lausanne, il existe encore cinq cabines sur les autoroutes du canton. Dans les localités et sur les routes cantonales, environ 2'000 contrôles ont été effectués à l'aide de quatre radars mobiles et d'une paire de jumelles laser. Sept polices communales disposent en outre de leur propre radar.
Pas une "pompe à fric"
«Notre but n'est pas d'encaisser plus d'amendes. Nous voulons habituer les usagers à lever le pied et décourager les excès», explique Jean-Jacques Braissant, chef du Bureau du radar à la police cantonale. Les emplacements des contrôles sont choisis en fonction des «points noirs», lieux d'accidents répertoriés statistiquement.
Dans les contrôles mobiles, la proportion d'excès de vitesse atteint 7%, contre 1% pour les radars fixes. Et parmi ces contrevenants, 10% allaient à plus de 150 km/h et seront sanctionnés d'un retrait de permis.
Les radars vaudois ont la particularité d'être tous numériques. L'identification des numéros de plaque et du conducteur ont été automatisés au maximum. Les quelque 12'000 dénonciations effectuées chaque mois sont réalisées avec un minimum de personnel.
Contestation quasi impossible
Ce nombre est en nette augmentation en raison de l'installation, fin 2004, des trois radars automatiques sur la ceinture lausannoise: 86'000 dénonciations avaient été faites sur l'ensemble de l'année 2004. «Nous avons très peu de réclamations», assure Jean-Jacques Braissant. La qualité des images et les règles suivies rendent la contestation ou la fraude impossibles.
La baisse des accidents ne s'explique pas seulement par la peur du radar: la sécurité passive des véhicules, l'état des routes, la formation des conducteurs et la prévention ont aussi été largement améliorés, souligne Jean-Christophe Sauterel.
La police vaudoise entend néanmoins poursuivre sur sa lancée répressive. En 2006, elle installera 20 cabines fixes dans le canton, dans lesquelles cinq appareils seront installés par tournus.
RSR/ATS
Autres cantons moins chauds
Les cantons voisins semblent moins enthousiastes. Seul Genève a un nombre de radars comparables: 14 appareils tournent dans les quelque 69 cabines installées dans tout le canton, auxquels s'ajoutent trois radars mobiles.
Le Valais s'est aussi partiellement converti: trois de ses six appareils permettent la lecture digitale des plaques. «Nous privilégions la chasse aux chauffards», explique Jean-Marie Bornet, porte-parole de la police valaisanne.
Ni Neuchâtel (deux appareils), ni Fribourg (quatre radars) n'envisagent d'augmenter ou de moderniser leur parc pour le moment.