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Petra Gössi, présidente du PLR, veut dépasser le Parti socialiste en 2019

La présidente du PLR Petra Gössi lors de l'assemblée des délégués du parti, samedi 24 mars à Zoug. [Keystone - Urs Flüeler]
La présidente du PLR veut une majorité PLR-UDC à tous les échelons politiques / Le 12h30 / 1 min. / le 16 juillet 2018
Le PLR veut dépasser le Parti socialiste aux élections fédérales de 2019, a affirmé sa présidente Petra Gössi dans une interview au Blick lundi. Elle veut également obtenir une majorité PLR-UDC au Conseil des Etats.

Dans cette interview au quotidien alémanique, Petra Gössi livre son rêve pour la politique suisse : une progression dans les urnes pour en finir avec la domination du centre-gauche à la Chambre des cantons. Conséquence : la majorité PLR-UDC serait généralisée.

Actuellement, ces deux partis sont majoritaires au Conseil fédéral et, de peu, au Conseil national. La présidente du PLR espère la même situation au Conseil des Etats, qui pour l'instant joue un rôle de contre-poids, avec sa composition plus centriste.

Sièges romands visés

Il manque aujourd'hui 5 sièges au PLR et à l'UDC pour prendre la majorité aux Etats. Mais ces 5 sièges seront compliqués à décrocher dans cette élection de personnes, en particulier pour l'UDC, qui peine à trouver des figures rassembleuses.

Pour le PLR, il y a une marge de progression dans deux cantons romands, en Valais et à Genève, estime Petra Gössi. Les cibles sont ainsi clairement identifiées: la gauche et le PDC qui sont assis pour l'instant sur les fauteuils de ces cantons.

Un changement majeur

Une majorité UDC-PLR à tous les échelons politiques serait une révolution pour la Suisse du compromis et du consensus inter-parti: deux formations politiques, pour autant qu'elles se mettent d'accord, pourraient régir à elles seules la Berne fédérale.

L'UDC et le PLR sont certes divisés sur les questions de société et sur l'Europe, mais sur bien des thèmes, comme l'asile, l'économie, la santé, les finances, les deux partis sont relativement proches. Ils pourraient imposer leurs vue: s'il n'y a plus besoin d'aller chercher des voix au PDC ou à gauche pour faire passer un projet, cela signifie qu'il est moins nécessaire de faire des concessions sur le fond.

Le glissement à droite ("rechtsrutsch") dont on a tant parlé en 2015 deviendrait alors une réalité très concrète.

Thibaut Schaller/lan

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