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La visite du pape sera "surtout celle du Conseil oecuménique des Eglises"

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Jean-Marie Guénois, journaliste et vaticaniste au Figaro
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Jean-Marie Guénois, journaliste et vaticaniste au Figaro / La Matinale / 9 min. / le 18 juin 2018
Le voyage du pape à Genève sera "surtout la visite du Conseil oecuménique des Eglises", souligne le spécialiste du Vatican Jean-Marie Guénois dans La Matinale, insistant sur les relations avec les autres Eglises.

"Le pape François ne vient pas d'abord en Suisse. Il vient vraiment au Conseil oecuménique des Eglises (COE) parce que l'unité des chrétiens est pour lui un élément absolument capital, central de tout son pontificat", explique Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef spécialiste des questions religieuses au Figaro dans La Matinale de la RTS.

"Ce voyage doit d'abord permettre de nouer des contacts encore plus étroits avec toutes les Eglises chrétiennes du monde", insiste Jean-Marie Guénois. Le Conseil oecuménique des Eglises, qui fête son 70e anniversaire en 2018, rassemble en effet 350 Eglises chrétiennes du monde entier, incluant l'ensemble du spectre protestant, les Eglises orthodoxes et les Anglicans.

Une adhésion surprise au COE?

Au contraire de son voyage à Strasbourg au début de son pontificat pour rencontrer les institutions européennes, qui avait choqué la France et les Alsaciens puisqu'il n'était pas prévu de rencontre populaire ou de messe, le programme genevois comprendra une messe où près de 40'000 personnes sont attendues, mais ce ne sera pas le clou de la visite: "le pape aime la Suisse, il aime bien les gardes suisses, mais dans ce voyage, il veut d'abord marquer un pas important pour les relations avec les autres Eglises chrétiennes. C'est un point d'avenir pour le christanisme."

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"Une adhésion de l'Eglise catholique au Conseil oecuménique des Eglises pourrait être la surprise du voyage. Ce serait énorme, ce serait historique." Pourtant, Jean-Marie Guénois admet qu'il ne dispose pas d'éléments lui permettant d'estimer que le pape pourrait faire cette annonce. "Mais enfin, il faut s'attendre à tout avec le pape, il est assez imprévisible..."

Pour le journaliste, le pape François se distingue par sa capacité relationnelle. "Le pape ne se présente pas comme un super-catholique, un super-pape dominant, il arrive comme un frère chrétien qui tend la main." Et d'ajouter que le pape veut "absolument avancer sur le plan de la relation, cette culture de la relation qu'il a mise au centre de son pontificat".

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Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Eric Butticaz

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