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Ignazio Cassis salue "les bonnes relations" entre Berne et Tel-Aviv

Ignazio Cassis se dit prêt à se rendre en Turquie. [Keystone - Christian Merz]
Ignazio Cassis était l'invité de l'Association Suisse-Israël. - [Keystone - Christian Merz]
Septante ans après la création de l'Etat d'Israël, Ignazio Cassis a réitéré les félicitations que le Conseil fédéral a adressées à l'Etat d'Israël le jour de son indépendance. Dans un discours attendu, il a n'a pas mentionné les Palestiniens.

Le numéro un de la diplomatie suisse a salué les bonnes relations entre les deux pays, qu'il espère voir se renforcer dans les années à venir, selon une version écrite de son discours. Il est revenu sur les liens historiques entre les deux pays, dans lesquels il voit de nombreux parallèles.

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), invité par la section tessinoise de l'Association Suisse-Israël, s'est dit "toujours fasciné" par "Israël comme idée, puis comme une réalité concrètement vécue" et "comme refuge pour la démocratie".

Dans son discours, Ignazio Cassis s'est contenté de brièvement rappeler l'engagement de la Suisse en faveur d'une paix durable au Moyen-Orient et que la Suisse "pense toujours qu'une solution à deux Etats serait la meilleure" pour y parvenir. Il n'a toutefois pas mentionné les Palestiniens.

Après une polémique

Ce discours survient après les propos tenus récemment par le conseiller fédéral sur la situation au Proche-Orient. Le chef du DFAE s'interrogeait dans plusieurs médias alémaniques sur l'aide réelle de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). A ses yeux, celle-ci peut constituer insidieusement aussi un obstacle à la paix au Proche-Orient.

Le Conseil fédéral avait tempéré les propos du chef du DFAE, rappelant que le soutien de la Suisse à l'UNRWA n'est pas remis en question.

ats/mre

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"On ne peut pas comparer la démocratie de la Suisse à celle d'Israël"

Ce discours était très attendu des milieux pro-palestiniens helvétiques. "Il est absolument important qu'il ne se contente pas d'évoquer les 70 ans de la proclamation de l'Etat d'Israël, mais également l'autre côté de la médaille, la "Nakba", la "catastrophe" qu'a représentée cet événement, synonyme d'expulsion pour des centaines de milliers de Palestiniens, qui souffrent des violations du droit international et droits humains par Israël", avait demandé vendredi Geri Müller, président de l'Association Suisse-Palestine.

Celle-ci a envoyé samedi, dans le cadre de son Assemblée générale, un courriel avec ses attentes à Ignazio Cassis. Et dimanche quelque 70 manifestants se sont rassemblés à son appel devant le palais des Congrès de Lugano alors que le conseiller fédéral y prononçait son discours.

"Ignazio Cassis a comparé la démocratie de la Suisse à celle d'Israël", témoigne Gerri Müller. "On ne peut pas faire cela, la Suisse a une tradition humanitaire et un respect des droits de l'homme, pas Israël", complète-t-il.