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L'armée tancée à propos du manque de système anti-collision dans ses avions

La collision évitée impliquait deux Pilatus PC-21 de l'armée (image d'illustration). [VBS/Keystone]
L'armée tancée à propos du manque de système anti-collision dans ses avions / Le 12h30 / 1 min. / le 16 mars 2018
L'absence de système anti-collision dans la plupart des avions militaires est une nouvelle fois pointée du doigt par les experts chargés des investigations en cas d'accident d'avion.

Cette remise à l'ordre intervient alors qu'une collision a été évitée de justesse au-dessus de la Suisse orientale.

Selon le rapport publié cette semaine, deux avions d'entraînement PC-21 de l'armée volant à 500 km/h à basse altitude dans l'espace aérien non contrôlé ont frôlé un petit avion qui venait de décoller à une distance de 30 mètres.

La collision n'a été évitée que par le fait du hasard, affirment les experts.

Troisième fois

C'est la troisième fois depuis 2011 qu'une quasi-collision se produit entre un avion militaire et un avion civil. Un hélicoptère lourd de l'armée s'était dangereusement rapproché d'un avion de tourisme près d'Emmen. En 2015, c'est un F-5 qui avait frôlé un hélicoptère civil.

A chaque fois les enquêteurs ont pointé du doigt l'absence de système anti-collision dans les appareils militaires.

Le service d'enquête a même émis une recommandation en 2013 pour que l'armée de l'air équipe ses avions de cet outil, qui est devenu une norme dans l'aviation civile.

Recommandation partiellement mise en oeuvre

Mais, l'armée reconnaît que seuls les SuperPuma et les Pilatus Porter ont été équipés de système anti-collision. Un système portatif anticollision est à disposition des pilotes de PC-7 pour certaines missions.

Pour les autres hélicoptères et avions légers de l'armée, le système sera progressivement mis en fonction. Rien n'est prévu en revanche pour les avions de chasse. Le déficit de sécurité pour les usagers du ciel va donc perdurer encore plusieurs années.

Stéphane Deleury/lan

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