Puisqu'un "évêché de Zurich" ne semble plus envisagé, l'évêque grison se pose la question de l'utilisation de l'argent de ce fonds, alimenté par les Zurichois à partir de 1990.
"Il est clair que l'ordinariat de l'évêché n'a pas droit juridiquement sur ce fonds. Mais il y a absolument droit moralement", écrit-il dans sa missive.
"Menace" et "provocation"
A Zurich, l'idée passe mal. Le président du Synode, Benno Schnüriger, interprète la lettre comme une menace. Il considère en outre l'utilisation proposée de l'argent trop arbitraire et la donation prévue à une fondation anti-avortement (voir encadré) comme une "pure provocation".
Les convoitises de l'évêché de Coire ont été éveillées par un postulat au Conseil synodal de Zurich concernant une proposition de réaffectation de l'argent accumulé. Il n'est donc pas sûr que le fonds soit dissous.
ats/jop
Don à la culture, à la formation et au social
Mgr Vitus Huonder propose de consacrer chaque tiers du fonds à un projet dans la culture, la formation et le social.
Dans le domaine culturel figure la rénovation du château épiscopal, centre d'un projet controversé de musée des trésors du chapitre cathédral. Pour la formation, la somme irait au séminaire St-Luzi de Coire.
Enfin, pour le social, la section grisonne de Caritas recevrait la moitié, l'autre allant à l'Aide suisse pour la mère et l'enfant, une fondation opposée à l'avortement.