L'autorité de surveillance des espions suisses est désormais opérationnelle
Avec son équipe, le surveillant teste le degré de préparation et les connaissances des agents secrets pour savoir s'ils ont été formés et s'ils se sont adaptés à la nouvelle loi sur le renseignement entrée en vigueur en septembre dernier. Thomas Fritschi fera son rapport au conseiller fédéral Guy Parmelin avant Noël.
Pour l'heure, il dit être accepté par ceux qu'il est chargé de surveiller. Les agents secrets se sont fait à l'idée qu'une autorité indépendante pouvait enquêter sur eux. Selon Thomas Fritschi, lui et son équipe ont réussi à dissiper les craintes du Service de renseignement de la Confédération (SRC) sur l'application de la nouvelle loi.
Manque de latins au sein de l'équipe
L'autorité dispose d'un budget de deux millions de francs et une équipe d'une dizaine de personnes. Avec un éventail adéquat de connaissances nécessaire - notamment en informatique - il n'a pas été facile de trouver du personnel spécialisé dans ce secteur. Et il faudrait encore étoffer l'équipe, dans l'idéal, en trouvant notamment des experts pour le traitement des banques de données. Des latins seraient également bienvenus: une seule Romande fait aujourd'hui partie de l'équipe.
L'espion des espions ne dispose en revanche pas d'outils techniques comme des micros ou des caméras pour assurer sa surveillance. Et son pouvoir restera limité: s'il décèle un problème au sein des renseignements suisses, il ne pourra que formuler des recommandations au Conseil fédéral.
Alexandra Richard/oang