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Les producteurs suisses de lait lancent une pétition "lait équitable"

Des membres d'Uniterre lors d'une manifestation à Berne en mars 2017 (image d'archives). [Keystone - Lukas Lehmann]
Des membres d'Uniterre lors d'une manifestation à Berne en mars 2017 (image d'archives). - [Keystone - Lukas Lehmann]
L'organisation paysanne Uniterre a lancé jeudi à Berne une pétition pour un prix du lait correct, afin de permettre aux producteurs de lait de "vivre dignement". Elle dénonce une situation qui n'est "plus tenable".

Uniterre est "lasse de constater que rien ne semble véritablement évoluer dans le bon sens", affirme-t-elle jeudi dans un communiqué. Elle a donc décidé de lancer une action au niveau national, qui exige qu'un franc par litre de lait soit payé aux paysans.

A l'occasion du lancement officiel de cette "pétition lait équitable", une manifestation a également été organisée jeudi sur la Waisenhausplatz à Berne.

"Le prix payé est inacceptable"

Le prix payé à la production du lait d'industrie est inacceptable, selon Uniterre. "Il ne dépasse guère les 55 centimes par kilo en moyenne nationale et couvre à peine la moitié des coûts de production, malgré l’apport des paiements directs", explique l'organisation paysanne.

En 20 ans, le prix de la brique de lait a baissé de 10% pour le consommateur, mais le prix a chuté de près de 50% pour les producteurs. Uniterre parle de "conséquences désastreuses": près de 1000 éleveurs cessent la production laitière chaque année.

ats/tmun

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La politique agricole 2022 est inutilisable selon les paysans

La stratégie de politique agricole 2022 est inutilisable et contradictoire, a estimé jeudi l'Union suisse des paysans. Le Conseil fédéral a "grossièrement fait fi de la volonté exprimée par le peuple le 24 septembre" sur la sécurité alimentaire (79% de oui).

Pour rappel, le gouvernement a présenté le 1er novembre dernier la nouvelle stratégie agricole. Celle-ci propose notamment d'intensifier les accords de libre-échange et de réduire la protection douanière en vigueur en Suisse.

Selon l'USP, le Conseil fédéral ne mesure pas la gravité des conséquences. "Sans protection douanière efficace, il n'y aura plus de production agricole digne de ce nom en Suisse."