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Le oui à la Prévoyance vieillesse 2020 s'effrite, selon le 2e sondage SSR

La réforme de la prévoyance vieillesse, soumise au peuple le 24 septembre, serait acceptée à une courte majorité (51%), selon le second sondage de gfs.bern pour la SSR. Le oui à l'initiative sur la sécurité alimentaire consolide son avance.

A moins de deux semaines de la votation fédérale, le oui à l'initiative sur la sécurité alimentaire reste très majoritaire, avec 69% des intentions de vote.

En revanche, le soutien aux deux projets de prévoyance vieillesse marque un léger repli. Le camp du oui à la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020 ne s'élève plus qu'à 51%, contre 53% lors du premier sondage SSR publié le 18 août. Le projet sur la TVA, qui obtenait les faveurs de 53% des votants lors de la première étude d'opinion, n'en convainc désormais plus que 50%.

Durant ce même laps de temps, l'opposition a progressé pour les deux projets, passant de 42% à 44% contre la Prévoyance 2020 et de 41% à 45% contre une hausse de la TVA.

L'écart entre la Suisse francophone (49% de oui, –3 points) et germanophone (50% de oui, -3 points) demeure faible. Contrairement à la tendance générale, l'évolution en Suisse italophone penche vers le oui (60% de oui, +4 points).

>> Relire les résultats du premier sondage SSR : Courte avance pour la Prévoyance vieillesse 2020, selon le sondage SSR

Si cette tendance à l'effritement du oui se poursuit jusqu'au jour de la votation, un renversement des majorités est probable, selon l'analyse de l'institut de sondage.

Choix déterminé par l'appartenance politique

Le schéma du conflit est clairement déterminé par l'appartenance politique: au niveau des camps politiques, Les Verts, le PS et le PDC comptent une nette majorité de partisans, alors qu'au sein de l'UDC et du PLR, c'est le non qui domine largement.

Le revenu est peu déterminant dans le choix du vote, malgré les conséquences matérielles du projet. Seuls les revenus les plus bas, soit de moins de 3000 francs mensuels, affichent une large majorité d'opposants (67%, contre 33% de partisans).

Peu de différence entre homme et femmes

La réforme obligera les femmes à travailler jusqu'à 65 ans, soit une année de plus. Alors que le refus des femmes était encore plus marqué début août que celui des hommes, les écarts ne sont désormais plus significatifs. Au total, 52% des femmes se disent favorables ou plutôt favorables à la refonte de la prévoyance vieillesse, contre 50% d'hommes.

Comme les femmes, les jeunes électeurs constituent l'un des groupes cibles essentiels de cette campagne. Et c'est parmi eux que l'évolution a été la plus significative, avec un non atteignant 47% (+8 points). Mais le oui demeure presque stable dans cette catégorie d'âge, avec également 47% (-2 points). Dans l'ensemble, les divergences en fonction de l'âge restent faibles.

Large soutien à l'arrêté sur la sécurité alimentaire

Autre objet en votation le 24 septembre, l'arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire serait accepté à 69% des voix (+4 points). Tous les camps politiques approuvent le projet. Le plus faible soutien vient du PLR (32% de non, contre 58% de oui). Le PDC (78%) et l'UDC (77%) sont les plus favorables au texte.

Feriel Mestiri

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Deux votes liés

Les deux projets de hausse de la TVA et de Prévoyance vieillesse 2020 sont liés tant au niveau du contenu que des conséquences, à savoir que, en cas de refus de l'un, l'autre devient également caduque.

La situation est d'autant plus délicate pour les partisans que le vote sur la TVA nécessite une double majorité.

Comparativement aux résultats du premier sondage SSR, la probabilité d'un scénario incluant au moins un non s'accroît. En raison de ces écarts très faibles, l'issue demeure encore ouverte, estime l'institut de sondage gfs.bern.

Méthodologie du sondage

Mandaté par la SSR, le second volet de l'enquête d'opinion de l'institut de recherche gfs.bern en vue de la votation du 24 septembre 2017 a été réalisé entre le 30 août et le 6 septembre auprès de 1408 titulaires du droit de vote sélectionnés de manière représentative. La marge d'erreur est de +/-2,7%.

gfs.bern précise que cette seconde enquête est un instantané et qu'il ne s'agit pas d'une prévision. Mais la comparaison des résultats des deux séries d'enquêtes permet de dégager une tendance, incluant des hypothèses quant à l'évolution de la formation de l'opinion.