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"Le risque de piratage d'un pacemaker est extrêmement réduit"

5000 personnes vivraient en Suisse avec un pacemaker potentiellement piratable (image d'illustration). [BSIP/AFP - James Cavallini]
Faille de sécurité dans un pacemaker porté par 5000 personnes en Suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 5 septembre 2017
Quelque 5000 personnes en Suisse vivent avec un pacemaker contenant une faille de sécurité, a rapporté le Blick mardi. Mais le risque de piratage est extrêmement réduit, selon des spécialistes.

Le Blick revient sur une faille de sécurité informatique révélée récemment par l'organe américain de protection des patients. Certains modèles de stimulateurs cardiaques sont concernés, portés par un demi-million de patients aux Etats-Unis, 40'000 en France et 5000 en Suisse.

Le journal alémanique reproche aux cardiologues, aux hôpitaux, aux fabricants ainsi qu'aux autorités sanitaires de ne pas avoir averti les patients.

Contacté par la RTS, le Département des stimulateurs cardiaques aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) indique avoir reçu plusieurs appels de patients inquiets. Et d'assurer que la faille sera éliminée par une mise à jour lors des contrôles médicaux de routine.

Risques "quasi inexistants"

Christian Lovis, médecin-chef du Service des sciences de l'information médicale aux HUG, estime par ailleurs que les risques de piratage sont pratiquement inexistants et n'ont rien à voir avec celui d'un ordinateur ou d'un mobile. Aucun cas n'a été à ce jour recensé dans le monde.

"(Un piratage) est très difficile pour plein de bonnes raisons, selon Christian Lovis. La première étant que ces petits dispositifs doivent avoir des batteries qui durent très longtemps (...) et donc la portée de ces appareils est très petite. Pour la très grande majorité des pacemakers ou des défibrillateurs, il faut vraiment être sur la peau des patients pour pouvoir communiquer avec le dispositif".

Simon Corthay/hend

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