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Une pétition réclame la réintégration des étudiants suisses à Erasmus+ dès 2018

Manifestation pro-européenne en février à Berne à l'occasion des 30 ans du programme d'échanges pour étudiants Erasmus. [Keystone - Anthony Anex]
Une commission des Etats veut que la Suisse réintègre "Erasmus +" d'ici 2021 / La Matinale / 1 min. / le 29 août 2017
Une pétition munie de 10'000 signatures a été remise à Berne lundi, exigeant que la Suisse réintègre dès 2018 le programme européen d'échange pour étudiants Erasmus+, suspendu en 2014 après le vote sur l'immigration de masse.

La Suisse devrait selon le texte réintégrer Erasmus+ trois ans avant 2021 - date voulue par le Conseil fédéral.

Le dépôt de la pétition à la Chancellerie par 26 organisations réclamant la reprise immédiate des négociations intervient le jour où la commission de l'éducation du Conseil des Etats doit se pencher sur ce projet du gouvernement. Celui-ci propose d'en rester jusqu'en 2020 à une solution nationale, soutenue à hauteur de 114,5 millions de francs sur trois ans.

"Menace"

Le projet prolonge de fait la solution transitoire mise en place en février 2014 après la suspension des négociations sur la participation de la Suisse à Erasmus+, au grand mécontentement des organisations de jeunesse.

Ces dernières remarquent que cette option, moins bien dotée financièrement, défavorise la formation professionnelle. De plus, la formation étant la principale ressource de la Suisse, ce choix peut entraîner "de graves conséquences" à long terme, redoute l'alliance.

ats/gax

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Rallonge financière "irréaliste"

Dans son message, le Conseil fédéral juge irréaliste une réintégration de la Suisse au programme de mobilité étudiante en 2018 déjà. D'un commun accord, la Suisse et la Commission européenne n'ont pas repris les négociations sur Erasmus+ malgré la ratification helvétique de l'extension de la libre circulation à la Croatie fin 2016.

Cette différence avec la relance du retour des chercheurs dans Horizon 2020 s'explique par des questions d'agenda, mais aussi parce que Bruxelles exigeait une contribution helvétique à Erasmus+ bien supérieure au montant déjà approuvé par le Parlement. Une réintégration au programme avant 2021 nécessiterait une rallonge de crédit irréaliste.