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Les détails de l'application de la préférence indigène désormais connus

L’application de la préférence indigène favorise l’embauche de chômeurs sur sol suisse plutôt que d'utiliser la main d’œuvre étrangère. [Keystone - Stefan Deuber]
Les détails de l'application de la préférence indigène désormais connus / Le 12h30 / 1 min. / le 28 juin 2017
Les détails de la mise en œuvre de l’initiative du 9 février 2014 contre l’immigration de masse sont connus. Il s’agit des modalités d’application de la préférence indigène, décidée en décembre dernier au Parlement.

Ce mécanisme doit favoriser l’embauche de chômeurs déjà en Suisse, plutôt que recourir à de la main d’œuvre étrangère. Le Conseil fédéral a mis en consultation son projet mercredi matin.

Le principe est simple: il veut permettre aux offices de chômage d’avoir accès, en primeur, aux offres d’emploi, ceci durant une période de 5 jours. La mesure doit donner à ces organismes cantonaux du temps pour proposer des candidatures de personnes en recherche d’emploi.

Délai de 5 jours

Pour que cet accès privilégié soit possible, les entreprises seront tenues, à quelques exceptions près, de livrer d’abord leurs offres d’emploi aux offices de placement. C’est seulement après ce délai de 5 jours qu’elles pourront les publier et recruter qui bon leur semble.

Mais toutes les offres d’emploi ne seront pas soumises à cette obligation d’annonce. Seules certaines catégories de profession seront concernées. Celles, logiquement, où il y a beaucoup de demandeurs d’emplois, où le taux de chômage dépasse par exemple 5%. Ce seuil sera décidé par le Conseil fédéral.

Une profession du cinq concernée

Si cette règle était appliquée aujourd’hui, une profession sur cinq serait concernée en Suisse, selon la classification du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Quelques exemples: les maçons, vitriers, couvreurs, plâtriers, mais aussi les metteurs en scène, les biologistes ou les archéologues. Au total, plus de 200'000 postes seront soumis à l'obligation d'annonce.

A côté des mesures prévues au niveau fédéral, l'ordonnance prévoit également la possibilité d'instaurer un tel mécanisme au niveau régional. Les cantons devront en faire la demande.

La consultation court jusqu'au 6 septembre.

Pietro Bugnon/kkub

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