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La défense de l'espion suisse présumé demande la levée du mandat d'arrêt

La justice allemande reproche à l'espion présumé d'avoir travaillé pour un service de renseignement étranger durant plus de cinq ans. [Keystone - Friedemann Vogel]
La justice allemande reproche à l'espion présumé d'avoir travaillé pour un service de renseignement étranger durant plus de cinq ans. - [Keystone - Friedemann Vogel]
Les avocats de l'espion présumé "Daniel M." ont demandé la levée du mandat d'arrêt. Leur client a reçu "à l'occasion des missions de petite envergure" mais n'a jamais été chargé de recruter une taupe.

L'homme, arrêté en Allemagne, a exécuté des mandats du Service de renseignement de la Confédération (SRC), mais ceux-ci étaient "plutôt d'importance secondaire", indique le défenseur du Suisse dans une déclaration écrite remise à la Cour suprême fédérale de Karlsruhe (D).

Le SRC a payé ces services pour des sommes parfois à quatre chiffres, poursuit l'avocat. Mais les informations récoltées ne sont jamais allées à l'encontre des intérêts allemands.

Témoins appelés

Le Suisse n'a en particulier jamais reçu de mandat que ce soit de manière directe ou indirecte pour recruter une source d'information au sein de l'administration fiscale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

De même, il ne se serait jamais vu proposer une somme de 90'000 euros par le SRC.

Pour innocenter son client, la défense demande que le directeur suppléant du SRC, Paul Zinniker, le procureur de la Confédération Carlo Buletti et le président de l'Autorité de surveillance du MPC Niklaus Oberholzer soient convoqués comme témoins.

ats/kkub

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Rappel des faits

"Daniel M." a été arrêté le 28 avril dernier à Francfort (D). La justice allemande lui reproche d'avoir travaillé pour un service de renseignement étranger durant plus de cinq ans. Il aurait notamment cherché à recruter une taupe au sein du fisc du Land allemand.

Selon les enquêteurs allemands, l'espion présumé se serait vu promettre 90'000 euros par le SRC pour son travail. Il aurait déjà reçu un tiers de cette somme.

De son côté, le Ministère public de la Confédération (MPC) enquête aussi depuis plusieurs années sur des inspecteurs du fisc allemand pour des données bancaires volées.