Une annonce pour un poste de trader publiée sur le réseau LinkedIn est à l'origine de l'affaire. Cette offre d'emploi stipule en anglais que les candidats ne doivent pas ou plus être soumis à leurs obligations militaires.
L'entreprise ayant son siège social à Genève, l'Union des sociétés militaires genevoises avait tiré la sonnette d'alarme il y a dix jours, interpellant les conseillers d'Etat concernés. Ces derniers condamnaient la démarche de l'entreprise.
Dans une lettre ouverte ouverte publiée vendredi sur les réseaux sociaux par la Revue militaire suisse, le commandant de corps Daniel Baumgartner enfonce le clou. Le subordonné direct du chef de l'armée dénonce une condition d'embauche "parfaitement inacceptable".
>> La copie de la lettre ouverte :Cédric Guigon/dk
Une rentabilité maximale
Pour certains observateurs, les offres d'emploi de ce type sont le fait d'entreprises qui cherchent une rentabilité maximale, sans perte de temps, ni d'argent.
Alexandre Vautravers, expert en sécurité au Global Studies Institute de l'Université de Genève, balaie cet argument: "pour l'employé, les objectifs restent les mêmes. La différence, c'est qu'avec les cours des répétition, ils doivent être accomplis en 11 mois au lieu de 12".