Publié

L'interdiction des produits chimiques progresse, mais pas contre l'amiante

Des produits toxiques comme l'herbicide paraquat profitent du fait que certains pays refusent de les inscrire sur la liste des produits à éliminer. [Zainal Abd Halim]
Des produits toxiques comme l'herbicide paraquat profitent du fait que certains pays refusent de les inscrire sur la liste des produits à éliminer. - [Zainal Abd Halim]
Plusieurs produits chimiques ou déchets toxiques devront être éliminés ou mieux encadrés. Les Etats parties aux conventions de l'ONU réunis pendant deux semaines à Genève ont listé des substances.

Malgré les blocages sur l'amiante ou le paraquat (lire encadré), la Suisse est satisfaite.

"Nous avons obtenu plus qu'attendu", a expliqué le chef des affaires internationales à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) Franz Perrez. A la fin de la partie ministérielle jeudi et vendredi, le chef de la délégation suisse Marc Chardonnens a lui demandé aux Etats de sensibiliser davantage sur ces questions.

Décès chaque année

"Chaque année, beaucoup de gens décèdent en raison d'une mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets", a dit le directeur de l'OFEV. Secteur privé et société civile doivent aussi contribuer, selon lui.

Dans le cadre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, des substances seront éliminées. Parmi elles figurent le decabromdiphenylether, utilisé notamment dans les appareils électriques et électroniques, et les paraffines chlorées à chaîne courte.

ats/kkub

Publié

Attentes "trop élevées" sur le paraquat et l'amiante

Le syndicat mondial IndustriAll a condamné dès mercredi soir le blocage de six pays pour l'amiante chrysotile, un isolant. L'exportation de l'herbicide paraquat ne sera pas non plus davantage réglementée.

"On savait que ce serait le cas", a affirmé Franz Perrez. "Les attentes des ONG étaient justifiées mais trop élevées". La Suisse déplore ces vetos. Mais plutôt que de cibler la Convention, le chef de l'OFEV invite les ONG à convaincre les gouvernements concernés.

Un groupe de 12 pays africains a proposé de valider un ajout en cas de soutien de trois quarts des votants. Les Etats vont continuer d'aborder une telle réforme de manière "moins politisée", selon M. Perrez.