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Une victime de la Depakine dépose une plainte pénale contre le CHUV

Les dangers liés au valproate de sodium, la substance contenue dans ce médicament, étaient connus dès les années 80. [DR]
Les dangers liés au valproate de sodium, la substance contenue dans ce médicament, étaient connus dès les années 80. - [DR]
Une Vaudoise a déposé une plainte pénale contre le CHUV de Lausanne, des médecins et l'entreprise Sanofi. Elle les accuse de ne pas l'avoir prévenue des dangers pour le foetus de la prise de Depakine lors de ses grossesses.

Il s'agit de la première plainte pénale déposée en Suisse dans le cadre du scandale de l'antiépileptique Depakine, a indiqué dimanche Jessica Jaccoud, avocate de la plaignante, confirmant une information du Matin Dimanche.

La plainte pour lésions corporelles graves touche le CHUV qui a assuré le suivi gynécologique de la grossesse, les médecins de la victime et l'hôpital Riviera-Chablais où elle a accouché. Elle vise également la filiale à Vernier (GE) de Sanofi, la pharma française qui commercialise le médicament.

Le scandale grandit en France

En France, une action de groupe a été lancée fin 2016 par l'association des victimes de la Depakine contre Sanofi, afin d'obtenir des indemnisations pour les dizaines de milliers d'enfants soumis in utero au médicament.

Il est reproché à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neuro-développementaux encourus par les enfants, alors qu'ils étaient connus depuis le début des années 1980.

ats/kg

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