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L'ambassadeur de Turquie en Suisse réfute les soupçons d'espionnage

L'entrée de l'ambassade de Turquie à Berne. [Keystone - Peter Klaunzer]
L'entrée de l'ambassade de Turquie à Berne. - [Keystone - Peter Klaunzer]
L'ambassadeur de Turquie en Suisse réfute les soupçons d'espionnage. A SRF, Illhan Saygili se dit prêt à collaborer en tout temps avec le Ministère public de la Confédération s'il existe des informations.

Mais "je peux vous assurer que notre ambassade n'exerce aucune activité de ce genre", déclare l'ambassadeur dans l'émission Rundschau de la télévision alémanique, qui sera diffusée mercredi soir.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert mi-mars une enquête pénale pour soupçon de renseignement politique prohibé. Des actes d'espionnage auraient été commis dans le cercle de la communauté turque en Suisse.

Présumées activités d'espionnage dénoncées en mars

Début mars, les Verts suisses ont dénoncé de présumées activités de renseignement turques en Suisse. Ils ont rendu publique une lettre de l'ambassade de Turquie à Berne destinée à Ankara.

Ce courrier contenait une liste détaillée des institutions de formation et des ONG qui auraient encouragé les activités du réseau du prédicateur Fethullah Gülen. Ce dernier, exilé aux Etats-Unis, est soupçonné d'avoir commandité la tentative de putsch du 15 juillet 2016 contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.

ats/tmun

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"Méthodes agressives" envers les détracteurs d'Ankara

Le conseiller aux Etats Josef Dittli (UR/PLR) nourrit aussi des soupçons envers le renseignement turc. Il a déposé une plainte pénale contre inconnu pour activités d'espionnage.

Les détracteurs du régime turc font l'objet en Suisse de méthodes agressives, selon lui. Ils sont menacés physiquement et boycottés économiquement. Une adresse électronique aurait même été établie pour dénoncer les personnes critiques envers le gouvernement.

Indices d'espionnage à l'Université de Zurich

La presse faisait récemment état d'activités d'espionnage, à l'Université de Zurich, visant des Turcs critiques envers le régime d'Ankara. Deux hommes présents le 11 janvier à un séminaire d'histoire sur le génocide arménien auraient systématiquement filmé les participants avec un téléphone portable.

Et l'hommage rendu en décembre dernier au journaliste Can Dündar, rédacteur en chef du journal d'opposition turc Cumhuriyet, a aussi été filmé dans l'aula de l'université avec quatre portables.

A ce propos, Illhan Saygili rétorque qu'en Suisse aussi, il y a des citoyens turcs "qui représentent des positions politiques extrêmes".