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Le boom des produits biologiques profite surtout à la grande distribution

Les adeptes du bio ont désormais une liste de bonnes adresses.
Robert Kneschke
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Les grands distributeurs déploient d'importants efforts marketings sur les produits bio. - [Robert Kneschke]
L'engouement pour les produits bio profite surtout aux grands distributeurs, au détriment des magasins spécialisés, selon le Tages-Anzeiger. Migros a par exemple vu son chiffre d'affaires augmenter de 20% dans ce secteur en 2016.

Les produits bio représentent désormais 8,4% du marché, selon Le Temps de mercredi. Et depuis 2011, les ventes ont bondi de plus de 40%, selon la faîtière Bio Suisse citée par le Tages-Anzeiger.

Mais les magasins spécialisés, qui se fournissent chez les petits producteurs biologiques du pays, souffrent désormais du marketing offensif des géants de la grande distribution. Migros et Coop se partagent les 75% du marché du bio, précise Le Temps.

Sorti du statut de niche

Les petits magasins bio, qui avaient pourtant lancé la tendance dans les années 80, perdent du terrain depuis plusieurs années. Et en 2016, ils ont non seulement perdu des parts de marché, mais ont aussi vu leurs ventes baisser.

Plusieurs acteurs indépendants interrogés par le Tages-Anzeiger reconnaissent toutefois que la grande distribution a contribué à sortir le bio de son statut de produit de niche, et l'ont adapté à la production de masse.

jvia

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6000 exploitants passés au bio

En Suisse romande, le nombre de fermes converties à l'agriculture biologique a doublé en 2016, explique Le Temps. Cela représente 6144 producteurs à travers le pays, qui cultivent désormais 13,4% des surfaces agricoles. L'année dernière, ce sont 386 nouvelles exploitations qui se sont inscrites pour passer en bio, dont 112 en Suisse romande, le double par rapport à 2015.

Le quotidien relève toutefois les difficultés engendrées par cette reconversion: plus grande dépendance aux aléas de la nature, risque de contamination par les exploitations "traditionnelles" (et exigences très strictes des labels biologiques à ce niveau), mais également risque de surproduction.