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Le référendum contre l'application du 9 février très loin d'aboutir

Nenad Stojanovic a initié le référendum en décembre dernier. [Keystone - Olivier Maire]
Le référendum contre l'application du 9 février très loin d'aboutir / Le Journal du matin / 1 min. / le 2 mars 2017
La probabilité que le peuple se prononce sur la loi de mise en oeuvre de l'initiative "contre l'immigration de masse" s'amenuise. Les comités de citoyens qui ont lancé le référendum n'ont récolté que 12'000 signatures.

"Le thème est compliqué et difficile à expliquer dans la rue", a déclaré mercredi à Berne le politologue tessinois socialiste Nenad Stojanovic. C'est lui qui a initié le référendum en décembre dernier.

Entretemps, huit autres contestataires se sont joints à lui et plusieurs comités de citoyens d'horizons très divers les soutiennent. Le problème est qu'ils ne disposent que de 30'000 francs de contributions privées. Ce montant couvre surtout les frais d'envoi des feuilles de signatures.

Engagement des citoyens

Les référendaires comptent donc sur l'engagement des citoyens. Ils espèrent qu'ils téléchargent les formulaires sur internet et les leur envoient. Aucune grande organisation ne les soutient.

"Nous sommes sous-financés", a dénoncé Willi Vollenweider, président du groupe Giardino pour une armée forte. Pour escompter un succès, au moins 50'000 francs seraient nécessaires. Il reste toutefois "prudemment optimiste".

ats/tmun

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La Jeunesse socialiste se tâte

Quelques petites formations politiques se mobilisent quand même. Les Démocrates suisses, ainsi que les sections tessinoises du PDC, des Vert'libéraux et de la Jeunesse socialiste les aident. La Jeunesse socialiste suisse quant à elle réfléchit. Elle décidera mi-mars si elle leur donnera aussi un coup de pouce.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce combat n'est pas l'apanage de la droite. Le spectre est très large et va d'un extrême à l'autre de l'échiquier politique. Ces différents cercles n'ont pas le même but, mais tous affirment qu'un vote permettra de clarifier les relations de la Suisse avec l'UE.

En parallèle, l'initiative Rasa

Avec le lancement de ce référendum, la situation post-9 février s'est encore compliquée. Si les 50'000 signatures nécessaires sont réunies, le peuple aura à se prononcer sur cette loi d'application de l'initiative acceptée en votation en 2014.

En parallèle, le comité Rasa a lancé son initiative "Sortons de l'impasse" qui vise à annuler ce vote et le Conseil fédéral lui a soumis un contre-projet qu'il transmettra au Parlement fin avril.