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Appel à faire tomber des têtes, une semaine après l'échec de la RIE III

La directrice d'Economiesuisse Monika Rühl (à dr.) et son président Heinz Karrer à Berne, deux semaines avant le rejet de la RIE III en votation. [Keystone - Peter Klaunzer]
La directrice d'Economiesuisse Monika Rühl (à dr.) et son président Heinz Karrer à Berne, deux semaines avant le rejet de la RIE III en votation. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Une semaine après le non à la troisième réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III) en votation, des voix - UDC notamment - imputent la responsabilité du résultat aux patrons des associations économiques.

Le conseiller national Ulrich Giezendanner (UDC/AG) veut faire tomber des têtes après le refus du peuple d'accepter la RIE III. Il demande en particulier celle de la directrice d'Economiesuisse, la faîtière des grandes entreprises, Monica Rühl, ainsi que celle de son président Heinz Karrer. Ulrich Giezendanner invoque dans Schweiz am Sonntag une "image de perdant" et une absence de profil. L'Argovien assure en outre être soutenu par des membres du PDC, du PLR et d'autres UDC.

Et son collègue de parti Thomas Matter (ZH) de citer deux personnalités qu'il verrait bien assumer des responsabilités à la tête d'Economiesuisse: Alfred Schindler (ascenseurs) et Michael Pieper (groupe Artemis).

L'USAM épargnée

Les dirigeants de l'Union patronale suisse (UPS) et de la faîtière de l'industrie des machines Swissmen sont également dans le collimateur d'Ulrich Giezendanner qui ne pipe toutefois mot sur l'Union suisse des arts et métiers (USAM) qui a fait campagne pour le oui et dont le président porte les mêmes couleurs politiques que lui.

Jean-François Rime (UDC/FR), justement, revient pour sa part dans Le Matin Dimanche sur les raisons du non à la RIE III: "Nous avons perdu, car le projet était mauvais".

Le conseiller national se désolidarise du projet, qu'il a défendu durant des semaines. Pour expliquer le non, il invoque entre autres un sujet "compliqué à expliquer" et l'absence de chiffres précis. "L'USAM et Economiesuisse ont essayé de faire ce qu'ils ont pu. Mais quand on a un mauvais projet, c'est compliqué de faire une bonne campagne." Pour la suite, le Fribourgeois préconise un projet impliquant les cantons et dans la mesure du possible les grandes villes.

ats/gax

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Lier réforme des entreprises et de la prévoyance vieillesse

La directrice bâloise des Finances Eva Herzog se montre ouverte à lier une nouvelle version de la réforme des entreprises à celle de la prévoyance vieillesse. Personnellement, elle trouve l'idée "intéressante", affirme la politicienne socialiste lors d'un entretien avec la NZZ am Sonntag.

Selon elle, la gauche pourrait modérer ses exigences concernant la réforme fiscale, afin d'obtenir un pas dans sa direction pour l'assurance vieillesse.
Une position que ne partage pas le directeur des Finances de la Ville de Zurich Daniel Leupi (Verts), qui se dit dans Schweiz am Sonntag contre un tel rapprochement des deux objets.