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Les Romands, amateurs de cinéma, font figure d'exception en Suisse

Une salle de cinéma vide. [Fotolia - snvv]
Les Romands, amateurs de cinéma, font figure d'exception en Suisse / Le Journal du matin / 1 min. / le 16 février 2017
Si 2016 a été une année record pour les cinémas en Europe avec 994 mio d'entrées vendues, la fréquentation en Suisse n'a pas suivi cette tendance, elle enregistre une baisse de près de 7%. La Suisse romande fait exception.

La fréquentation des salles obscures a connu une forte croissance en Europe de l'Est, en France ou encore en Italie en 2016. Ces chiffres de l'Observatoire européen de l'audiovisuel vont à contre-courant des résultats helvétiques.

Les chiffres donnés par Procinema, l'association faîtière, montrent des différences importantes selon les régions linguistiques. La baisse de la fréquentation est de 9% à Bâle-ville, de 11% à Lucerne ou encore de 11% au Tessin, alors que les cantons romands, excepté le Valais, enregistrent tous des hausses de fréquentation.

Moins de cinémas, plus de salles

"Si on regarde le nombre d'entrées par tête d'habitant, on voit effectivement qu'en moyenne en Suisse romande un habitant va 2,1 fois par année au cinéma", illustre Olivier Moeschler, sociologue, chercheur associé à l'Université de Lausanne. "C'est beaucoup moins qu'à l'époque où on allait peut-être 4 ou 5 fois, mais ça reste plus qu'en Suisse allemande (1,7 fois) et au Tessin (1)."

Mais il existe d'autres facteurs que la culture cinématographique. Les amateurs de toiles sont également sensibles à l'offre disponible sur le marché. "Ce qui est très intéressant, c'est qu'on a de moins en moins de cinémas en Suisse, mais on a de plus en plus de salles pour un nombre de fauteuils à peu près égal. On a toujours à peu près 100'000 fauteuils par an."

Rôle des multiplexes

Et d'expliciter: "c'est-à-dire qu'au fond depuis 20-25 ans, l'introduction des multiplexes a amené de plus en plus de petites et moyennes salles, qui permettent simplement à l'exploitant de mieux gérer les flux et l'intérêt pour un film."

En proposant plus de salles, plus de films, les multiplexes profitent d'une programmation plus souple et ont vraisemblablement un rôle à jouer dans l'avenir du cinéma.

Sarah Clément/lgr

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"Si on regarde le nombre d'entrées par tête d'habitant au fond ce sont les choses que mesures l'office fédéral de la statistique on voit effectivement que en moyenne en Suisse romande un habitant va 2,1 fois par année au cinéma alors c'est beaucoup moins qu'à l'époque où on allait peut-être 4 ou 5 fois il y a trente ans ou comme ça mais ça reste plus qu'en Suisse allemande où c'est 1,7 fois et au Tessin d'ailleurs c'est 1,0 fois."

"Dans les dernières 20-25 années ce qui est très intéressant c'est qu'on a au fond de moins en moins de cinémas en Suisse mais en fait on a de plus en plus de salles parallèlement pour un nombre de fauteuils à peu près égal. On a toujours à peu près 100'000 fauteuils par an. C'est-à.dire qu'au fond depuis 20-25 ans c'est à peu près le moment où on a introduit les multiplexes inventés entre guillemets. Cette introduction des multiplexes elle a amené à ce qu'il y ait de plus en plus de petites salles de moyennes salles ce n'est plus tellement des grands théâtres comme avant c'est des salles moyennes, petites qui permettent simplement à l'exploitant de mieux gérer les flux et l'intérêt pour un film."