Entre extrême gauche et extrême droite, Saint-Gall est sous tension

Entre 50 et 100 membres de la droite nationaliste se sont réunis dans un restaurant du village saint-gallois en début de soirée. C'est le Parti national suisse (PNOS) qui les avait convoqués pour célébrer la création de cinq nouvelles sections en Suisse orientale.

Un important dispositif policier est présent dans la région, tenant les médias à distance. Aucun incident n'a été constaté.

La police aux aguets

Vendredi, la police cantonale saint-galloise s'était dit prête à faire face. Elle a indiqué qu'elle avait pu s'entretenir avec les responsables du PNOS et qu'elle avait obtenu les informations nécessaires pour "encadrer" l'événement.

Sur les réseaux sociaux, le PNOS a assuré qu'il respecterait les lois suisses. Les principaux orateurs attendus étaient le leader du mouvement Dominic Lüthard et un intervenant allemand, Sven Skoda.

Le chanteur du groupe de rock allemand d'extrême droite Flak, qui devait également se produire, s'est vu signifier une interdiction d'entrée en Suisse et a été raccompagné à la frontière.

Une contre-réunion à Rapperswil

Des militants d'extrême gauche et des Jeunesses socialistes ont eux organisé une manifestation contre cette réunion d'extrême droite à la gare de Rapperswil. Non autorisée, la réunion a rassemblé une septantaine de personnes, encadrées par près d'une centaine de policiers.

Les manifestants se sont dispersés vers 18h30, selon le Sankt-Galler Tagblatt, mais la police, citée par le quotidien alémanique, dit craindre que certains ne se déplacent à Kaltbrunn.

>> Les images à Rapperswil :

5000 personnes la semaine dernière

Samedi dernier, la police saint-galloise avait été prise de court lorsque 5000 spectateurs venus de toute l'Europe s'étaient rassemblés à Unterwasser, un village du Toggenburg, pour un concert de rock d'extrême droite.

La police, qui n'avait découvert le lieu de rassemblement que tardivement, a ensuite fait savoir qu'elle ne tolérerait plus de concerts comme celui-là et qu'elle entendait faire respecter la norme pénale contre le racisme.

La Fondation contre le racisme a de son côté porté plainte contre les organisateurs de la manifestation et les groupes de musique qui s’y sont produits.

ats/boi