Zoom sur la rentrée universitaire

Grand Format

Keystone - Martin Rütschi

Introduction

Quelles filières universitaires cartonnent? Pour quels débouchés? Quelles sont les innovations de cette rentrée? Retrouvez tous les épisodes de la série spéciale du 19h30, à l'heure où les étudiants regagnent les bancs des amphithéâtres.

La précarité guette huit chercheurs sur dix en Suisse

La Suisse se targue de former de plus en plus de docteurs et d’investir généreusement dans la recherche. En 2015, plus de 3800 thèses ont ainsi été déposées. Mais l’académie n’offre aucun plan de carrière à ses chercheurs potentiels, et plus de la moitié des titulaires d’un doctorat quittent l'université une fois leur diplôme en poche.

Parmi ceux qui restent, quelque 14% deviennent professeurs. Les autres végètent à des postes inférieurs dans la hiérarchie, parfois moins payés qu'un détenteur de CFC. Près de 8 postdoctorants sur 10 n’ont pas de poste stable et sont en constante recherche d’emploi.

>> Lire : Après le doctorat, la précarité guette huit chercheurs sur dix

A la fin du mois, l’association des doctorants de l’Université de Lausanne (Acidul) lancera une pétition au niveau national pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail.

>> Le grand format de Cynthia Gani dans le 19h30 :

De nombreux post-doctorants vivent dans la précarité en Suisse
Info en vidéos - Publié le 19 septembre 2016

Les filières et établissements qui mènent aux meilleurs salaires

D'une manière générale, les plus hauts niveaux de revenus sont associés aux niveaux de formation les plus élevés, mais la différence est plus évidente dans les positions d'encadrement.

Selon les chiffres de l'OFS, le salaire médian des cadres supérieurs et moyens diplômés d'une haute école universitaire s'élevait en 2014 à quelque 13'500 francs bruts par mois, environ deux fois plus que ceux n'ayant pas fait d'études supérieures.

Chez les non cadres, le salaire médian s'élevait à près de 4700 francs bruts par mois pour les employés sans formation professionnelle complète, contre environ 7700 francs pour ceux ayant reçu une formation supérieure.

Les hautes écoles qui mènent aux meilleurs revenus

Un baromètre établi par le site britannique de comparaison de salaires Emolument, sur la base des déclarations des alumni, place les universités et hautes écoles suisses dans le top mondial des établissements dont les diplômés sont les mieux payés.

NB: La prédominance des établissements supérieurs helvétiques est bien sûr à relativiser, puisque ces chiffres n'ont pas été pondérés avec le coût de la vie en Suisse. Par ailleurs, le site Emolument est surtout populaire parmi les salariés de la finance, un secteur particulièrement rémunérateur, ce qui explique que les salaires indiqués soient élevés.

Le comparatif entre établissements suisses, toujours sur la base des données collectées par Emolument, montre que l'université de Saint-Gall mène aux meilleurs salaires en début de carrière. Les salariés juniors diplômés de cette université ont déclaré un salaire annuel médian de 91'500 francs hors bonus.

Après 15 ans d'expérience, certains diplômés de l'Université de Lausanne, de l'IMD, de l'Université de Fribourg et de la HEC Lausanne peuvent espérer un salaire dépassant les 200'000 francs annuels hors bonus. Tous niveaux d'expérience confondus, l'IMD affiche le salaire annuel moyen le plus élevé du monde (190'000 francs annuels hors bonus), juste devant la prestigieuse Harvard aux Etats-Unis (145'300 francs annuels).

Le succès de l'université à distance

Etudier un bachelor ou un master depuis chez soi, une alternative pour ceux à qui les horaires universitaires traditionnels ne conviennent pas, soit parce qu'ils travaillent, soit parce qu'ils élèvent leurs enfants.

Reconnue par la Confédération depuis 2004, "UniDistance", l'institution qui dispense ces cours, connaît un succès croissant. Les 30-40 ans en sont le public majoritaire, suivis par les 20-30 ans.

>> Le sujet dans le 19h30 de mardi :

"UniDistance" connaît un succès croissant
19h30 - Publié le 20 septembre 2016

Les filières les plus prisées en Suisse

Si au cours de la dernière décennie, le nombre d'élèves inscrits dans les universités suisses a augmenté (passant d'environ 110'000 en 2005 à quelque 145'000 en 2015), l'attractivité  des différentes filières est resté dans l'ensemble inchangé. Le domaine des sciences sociales, psychologie et sciences politiques en tête, est toujours le plus populaire, avec plus de 20'000 étudiants inscrits chaque année depuis 10 ans.

Les sciences économiques, qui étaient déjà populaires en 2005, ont connu un succès croissant, en particulier l'économie d'entreprise: près de 13'000 étudiants étaient inscrits dans cette filière en 2015, contre 7600 en 2005. Suivent le droit, les sciences naturelles et la médecine.

L'architecture et l'aménagement du territoire, les sciences politiques, la géographie et le droit comptent parmi les filières les plus paritaires. Les femmes représentent près de 80% des étudiants en psychologie et en sciences de l'éducation. A l'inverse, les hommes sont surreprésentés en génie mécanique (près de 90%), informatique (86%), génie électrique (85%) et physique (80%).

Trouver un logement

Dans le canton de Vaud, plusieurs projets immobiliers ont récemment vu le jour pour atténuer la crise du logement vécu par les étudiants. Ils permettent ainsi de diminuer le nombre de personnes restées en rade.

>> Le reportage du 19h30 :

VD: les étudiants sont moins nombreux à ne pas trouver de logement
19h30 - Publié le 21 septembre 2016

Les cours pour requérants

Aux universités des Genève et de Fribourg, ainsi qu'à Zurich, des réfugiés politiques ou requérants d'asile reprennent un cursus interrompu par la guerre dans leur pays. Mais selon le canton, le statut des étudiants varie entre "l'auditeur libre" et l'étudiant "à part entière".

Rencontre avec deux aspirantes pharmaciennes arrivées d'Alep en Syrie et qui suivent les cours à Genève.

>> Le reportage du 19h30 :

Les universités suisses intègrent des étudiants réfugiés
19h30 - Publié le 22 septembre 2016

La recherche, une affaire d'hommes

La carrière scientifique reste ardue pour les femmes. Leur présence dans les milieux académiques diminue plus on monte les échelons. Pour mesurer la représentation des femmes, RTSinfo a analysé les quelques 41'000 bourses octroyées depuis 25 ans par le Fonds national suisse (FNS), le principal instrument de soutien aux chercheurs du pays.

Entre 1990 et 2015, le FNS a délivré 33'362 subsides à des hommes, contre 7572 à des femmes, selon les données P3.

Une sociologue met en cause le climat au sein des institutions académiques, qui fait "fuir" les femmes.

>> Lire l'analyse complète :

Une femme rectrice

La rentrée à l'Université de Lausanne est marquée par l'arrivée d'une nouvelle rectrice. Nouria Hernandez est la première femme à occuper le poste. Cette nomination constitue un véritable changement de vie pour cette biologiste, qui n'avait jusqu'ici pas de téléphone portable.

>> Le reportage du 19h30 :

Nouria Hernandez est la première femme à occuper le poste de rectrice de l’UNIL
19h30 - Publié le 23 septembre 2016