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La Suisse devient moins attractive pour les médecins allemands

Un médecin en Suisse doit pouvoir communiquer avec son patient dans l'une des langues nationales. [Keystone - Gaëtan Bally]
La Suisse devient moins attractive pour les médecins allemands / Le 12h30 / 1 min. / le 22 août 2016
Main-d'oeuvre essentielle pour assurer la relève dans le monde médical, les médecins étrangers viennent essentiellement d'Allemagne. Mais la tendance s'inverse: la Suisse devient de moins en moins attractive pour eux.

Un tiers des médecins installés en Suisse sont diplômés d'une université étrangère. Les médecins allemands - au nombre de 6240 - représentent aujourd'hui 56% de ce groupe contre 60% il y a cinq ans, selon les chiffres publiés dans la presse dominicale alémanique.

A l'Hôpital universitaire de Zurich, par exemple, un tiers des médecins sont allemands. A celui de Bâle, la proportion atteint même 40%.

Meilleures conditions en Allemagne

Le désintérêt croissant des médecins allemands pour la Suisse s'explique avant tout par le fait que les conditions de travail se sont considérablement améliorées en Allemagne même, avec une limitation des heures de travail et de meilleurs salaires.

Mais le stéréotype parfois tenace sur l'accueil frileux que les Suisses réservent aux Allemands joue également un rôle, tout comme l'initiative contre l'immigration de masse qui laisse planer le doute quant aux chances réelles de faire carrière en Suisse.

Difficultés avec d'autres médecins européens

A l'inverse, on observe une augmentation du nombre de médecins en provenance d'autres Etats européens - notamment de Grèce ou de Roumanie. Mais cela ne va pas sans poser des problèmes, selon la presse alémanique: ces médecins étrangers ont souvent de la peine à comprendre le fonctionnement du système médical suisse ou ne parlent pas suffisamment bien la langue.

D'où l'appel du président de la Fédération des médecins suisses (FMH): il faut former davantage de médecins indigènes, pour pouvoir assurer la relève.

Rouven Gueissaz/oang

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