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Le taux d'échec à l'université est proportionnel au nombre de maturités

Les taux de maturité sont en augmentation constante ces trente dernières années en Suisse. [Frederick Florin]
Le taux d'échec à l'université proportionnel au nombre de maturités / Le Journal du matin / 1 min. / le 21 juin 2016
Les cantons latins comptent un nombre particulièrement élevé de bacheliers, et plus leur nombre augmente, plus les risques d’échec en première année d’université sont élevés, selon des études récentes.

Des milliers de collégiens et de gymnasiens décrochent ces jours-ci leur certificat de maturité, sésame pour entrer à l’université. Les taux de maturité sont en augmentation constante ces trente dernières années en Suisse, même s’ils restent modestes en comparaison internationale.

Or, le taux d’échec au début de l'université est particulièrement élevé dans les cantons où le taux de maturité est élevé. Bâle-Ville décroche la palme en la matière: l’an dernier, 32% des jeunes de 19 ans y avaient une maturité. Genève arrivait juste derrière, avec 29%.

Taux d'échec de 50-60%

"On observe depuis peu qu'universités et EPF ont des taux de non-succès de 50 voire 60% en première année. Et souvent, elles justifient ces taux élevés d'échec par la préparation insuffisante des gymnasiens qui commencent leurs études", explique Stefan Wolter, directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation.

La maturité prépare-t-elle donc mal les candidats aux études universitaires?

Vers une harmonisation?

"La maturité pourrait certainement les préparer encore mieux, mais elle continue de bien les préparer", affirme Madeleine Rousset-Grenon, directrice du Collège de Claparède à Genève et membre du comité de la Conférence des directrices et directeurs de gymnases suisses.

Les milieux concernés planchent sur une harmonisation des maturités, se rapprochant en cela des modèles des pays d’Europe voisine.

>> Lire aussi : Le Conseil fédéral veut augmenter le niveau de la maturité fédérale

Alain Arnaud/kkub

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