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Pierre-Yves Maillard craint une hausse de 5% des primes maladie en 2017

Le président du Conseil d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le président du Conseil d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les primes maladie pourraient bondir de 5% en 2017, s'alarme le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard. Selon lui, "les ingrédients semblent réunis pour que la hausse soit supérieure aux 4,2% de 2016".

"Je n'ai pas les chiffres officiels, mais les comptes des assureurs ne sont pas bons et les coûts de la santé à la charge de la LAMal (loi sur l'assurance maladie) ont augmenté de 3,8% en 2015", avertit le ministre vaudois de la Santé dans un entretien diffusé lundi par Le Temps.

Financer et couvrir les déficits passés

"Il faudra donc financer la hausse des coûts en cours et couvrir les déficits passés", souligne l'élu. Pointant l'introduction en 2012 du nouveau financement hospitalier et la levée, la même année, du moratoire des nouveaux cabinets médicaux, il estime que "nous sommes partis pour des augmentations de primes de 4 à 5% par an pour un certain temps".

Introduit en 2002, le moratoire a prévalu jusqu'à fin 2011. Sa levée a conduit à une explosion des nouvelles demandes d'admission, notamment de spécialistes et de médecins étrangers. Le Parlement a décidé en 2013 de le réactiver. La mesure a été prolongée jusqu'en 2019 lors de la session parlementaire d'été.

ats/gchi

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Le socialiste salue le projet de la FRC

Pierre-Yves Maillard propose aussi de renoncer à une structure nationale dans la gestion de la santé en Suisse. Selon lui, le projet lancé par la Fédération romande des consommateurs sur un nouveau système d'assurance maladie "tombe juste".

Le texte "donne une nouvelle liberté aux cantons, tire les avantages de la mutualisation des risques à la bonne échelle et laisse un espace pour une concurrence sensée", martèle le ministre socialiste.

Inspiré du modèle des caisses de compensation, le projet permettrait d'instaurer une entité par canton en remédiant aux défauts du dispositif actuel, affirme la FRC. Le document a été mis en consultation.