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Deux ONG suisses dénoncent un vide juridique dans l'extraction de l'or

Des militants des deux ONG ont joué une saynète devant le Palais fédéral. [Lukas Lehmann]
Des militants des deux ONG ont joué une saynète devant le Palais fédéral. - [Lukas Lehmann]
Des villages entiers sont déplacés au Burkina Faso pour permettre l'extraction de l'or, révèle une enquête d'Action de Carême et de Pain pour le prochain, qui dénoncent un vide juridique dans la loi suisse.

Au Burkina Faso, un pays qui vit depuis dix ans un véritable boum de l'or, 14'000 personnes ont été contraintes de déménager pour laisser la place à trois mines, ont révélé les deux ONG lors d'une conférence de presse lundi à Berne.

Or, ces mines extraient de l'or traité ensuite en Suisse, où est raffinée 70% de la production mondiale de ce métal précieux et la quasi totalité de l'or burkinabé.

Initiative lancée

"La Suisse porte ainsi une lourde responsabilité dans les répercussions négatives qu'implique l'extraction de ce métal", a souligné Dorothea Winkler, responsable du dossier "Entreprise et droits humains" à Action de Carême.

Aux yeux des ONG, l'inscription dans la loi suisse du devoir de diligence pour les multinationales est une question "de justice et de dignité".

C'est pourquoi les deux oeuvres d'entraide et plus de 70 organisations ont décidé de lancer en 2015 l'initiative "Pour des multinationales responsables", dont la récolte de signatures est en cours. Le délai est fixé à septembre.

ats/kg

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