Le dialogue a été franc et loyal, selon le nouveau conseiller fédéral. Guy Parmelin a toutefois reconnu que, sur certains sujets, les points de vue étaient différents.
La question des Territoires occupés n'a pas été occultée, a-t-il cependant assuré, en rappelant que la Suisse soutient une solution à deux Etats, ainsi que la fin des implantations.
Une collaboration militaire particulière
Concernant la collaboration militaire, le ministre a déclaré qu'Israël était "un partenaire essentiel de la Suisse au Proche-Orient". D'ailleurs la visite de Moshe Ya'alon, organisée à l'occasion d'un voyage en Europe, répond à celle de l'ex-ministre Ueli Maurer en Israël en 2010. En outre, ces cinq dernières années, le Département fédéral de la défense a effectué environ 25 voyages vers Israël par an.
Reste que cette collaboration a fortement diminué depuis les années 1960, 1970 et 1980. Les raisons de ce refroidissement sont avant tout politiques, explique Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.
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Des achats controversés
L'an passé, la Suisse a acheté six drones d'exploration non armés de fabrication israélienne pour 250 millions de francs. Cette décision avait provoqué la colère de la gauche, qui invoquait le fait que ce type d'appareil a été utilisé dans l'attaque de la bande de Gaza par l'Etat hébreu en 2014 (opération Bordure protectrice).
L'acquisition d'armement auprès d'un Etat en guerre n'est pas forcément contraire au droit de la neutralité, avait rétorqué Ueli Maurer, alors en charge du département.