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Un 2e tube au Gothard, un garant de la cohésion nationale, selon ses partisans

Le tunnel routier du Gothard. [Keystone - Urs Flüeler]
Lancement de la campagne pour le 2e tube du tunnel du Gothard / Le 12h30 / 1 min. / le 17 novembre 2015
Une meilleure sécurité routière, une cohésion nationale renforcée et un bienfait économique, c'est ainsi que le comité interpartis en faveur d'un 2e tube au Gothard a présenté ses arguments mardi.

Construire ce second tunnel est simplement une question de sécurité. Avec des voies bidirectionnelles sur 17 km, "il ne correspond plus aux standards actuels", a rappelé le conseiller national Ulrich Giezendanner (UDC/AG) mardi. Et les glissières de sécurité n'amélioreraient pas la donne, selon le président de l'association Auto secours suisse.

Les collisions frontales dans le tunnel du Gothard ont déjà fait 18 morts. Un deuxième tube autoroutier permettra de séparer les voies, supprimant ce risque, ont argumenté les partisans. De plus en cas d'accidents, pompiers, policiers ou d'ambulanciers pourront plus facilement accéder au tunnel grâce à la bande d'arrêt d'urgence.

Nécessaire pour le Tessin et les légumes italiens

Fermer le tunnel pendant des travaux isolerait le Tessin du reste de la Suisse, alors qu'il est utilisé quotidiennement par les habitants du canton méridional. "On ne peut pas revenir aux années 60!", a dénoncé le conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI).

D'autres voix ont souligné son importance dans les échanges commerciaux entre le nord et le sud des Alpes. Il est nécessaire pour transporter "les fruits et les légumes" italiens en Suisse, a souligné la conseillère aux Etats Brigitte Häberli-Koller (PDC/TG).

Une opposition rose-verte

Le tunnel du Gothard, ouvert en 1980, doit être renové. Le Conseil fédéral et le Parlement ont opté pour la construction d'un second tube afin de mener les travaux tout en laissant les voitures circuler sur cet axe.

Les opposants à la construction d'une deuxième galerie, dont font notamment partie le PS, les Verts et les Vert'libéraux, craignent que dès que les quatre pistes seront opérationnelles, elles seront ouvertes au trafic, que le Tessin devienne un corridor de transit infernal à l'image du Brenner.

ats/boi

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