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Interpellation parlementaire pour une intervention suisse en Catalogne

Les partisans de l'indépendance après leur victoire aux élections législatives régionales en Catalogne le 27 septembre 2015. [AP Photo/Keystone - Manu Fernandez]
Les partisans de l'indépendance après leur victoire aux élections législatives régionales en Catalogne le 27 septembre 2015. - [AP Photo/Keystone - Manu Fernandez]
Cinq conseillers nationaux ont déposé mardi dernier une interpellation demandant à la Suisse son intervention comme médiatrice entre Madrid et la Catalogne, suite aux multiples négociations sans succès.

Mathias Reynard (PS/VS), Yannik Buttet (PDC/VS), Oskar Freysinger (UDC/VS), Beat Flach (PVL/AG) et Balthasar Glättli (Vert/ZH) sont à l'origine de l'interpellation.

"J'ai des contacts là-bas, parmi lesquels des députés. J'ai déjà été plusieurs fois en Catalogne", a indiqué lundi Mathias Reynard, soulignant que les élus suisses avaient été sensibilisés à la problématique catalane.

"Bons offices"

Soulevant "l'identité forte (de la Catalogne), s'inscrivant dans sa langue et sa culture mais aussi dans ses institutions centenaires", comme indiqué dans l'interpellation adressée au Conseil fédéral, les cinq parlementaires proposent les bons offices de la Suisse. Ils vantent les compétences en la matière ainsi que la neutralité du pays.

"Nous demandons si la Confédération est prête à se mettre à disposition, car nous sommes là dans une impasse totale. L'Espagne a annoncé dès le début qu'en cas de victoire (des indépendantistes), elle refuserait toute discussion", a précisé le député valaisan.

ats/ebz

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Procédure de "divorce" en cours

Anna Ruiz-Pardos, présidente de l'Assemblée nationale catalane en Suisse (ANCsuisse) salue cette initiative. "La Suisse est connue pour ses talents démocratiques. Pour le bien de tous, la meilleure solution est la négociation", explique-t-elle, mentionnant l'absence "d'autre choix".

"En cas de divorce, il faut s'asseoir et parler, faire les choses doucement et ne pas brûler les étapes", déclare la présidente en parlant déjà de "construction d'un pays". Selon elle, la séparation est déjà lancée et devrait être effective d'ici 8 à 18 mois.