Les gardes-frontière suisses prêts à gérer un éventuel afflux de réfugiés
En ce moment, l'Allemagne, surtout, ressent le fait que l'Autriche laisse passer les réfugiés pratiquement sans contrôles, dit Jürg Noth dans la Schweiz am Sonntag.
Les migrants s'y rendent plus volontiers parce que nombre de leurs compatriotes y sont déjà installés, qu'ils peuvent rester plus longtemps dans le pays avant un renvoi et que le coût de la vie est plus supportable qu'ailleurs.
Rééquilibrer les forces
Mais la situation pourrait tout à coup évoluer, notamment sur la base de rumeurs. "La formation de groupes de migrants à notre frontière est aussi possible", relève le chef du corps des gardes-frontière (Cgfr), qui rappelle qu'en Suisse c'est le Tessin qui affronte la pression migratoire la plus importante, "avec jusqu'à 500 nouveaux réfugiés par semaine".
"Nous sommes prêts en cas d'escalade", assure Jürg Noth, précisant que la police frontalière prévoit de renforcer sa présence à Buchs (SG) et dans la vallée du Rhin. "Mais pour cela, il faut réduire ailleurs".
ats/ebz
Effectifs supplémentaires demandés
Ces personnes, déjà recrutées, doivent suivre une formation avant d'exercer, "ce qui dure trois ans", selon Jürg Noth, qui estime que 200 à 300 postes de plus seraient nécessaires pour gérer cette vague migratoire.
Pas d'alternative aux accords de Schengen/Dublin
Il estime important que la Suisse respecte les règles et ne laisse pas simplement les réfugiés gagner l'Allemagne, ce même si Rome et Vienne manquent à leurs devoirs.
"Nous travaillons très bien avec la France et l'Allemagne", souligne-t-il. Une coopération qui selon lui ne doit pas être menacée.