Publié

La Suisse maîtrise la situation sur l'asile, estime Ueli Maurer

Ueli Maurer. [Keystone - Alessandro della Valle]
"Pour le moment" la situation est maîtrisée en Suisse, selon le conseiller fédéral. - [Keystone - Alessandro della Valle]
Il n'existe pas de chaos de l'asile en Suisse, estime Ueli Maurer, contrairement à ce qu'affirme son parti, l'UDC. "Pour le moment, nous maîtrisons la situation", a-t-il déclaré dans un entretien au Temps.

"Nous sommes dans une situation extraordinaire", a relevé Ueli Maurer. "Et je ne sais pas comment cela se passera ces prochaines semaines, quand les vagues d'immigrés parvenus en Europe de l'Est arriveront jusqu'à nous", a-t-il rajouté.

Pour le conseiller fédéral UDC, l'Union européenne est complètement "débordée" et l'accord de Schengen "ne fonctionne plus, du moins face à cette crise". "C'est vraiment une épreuve à laquelle l'Europe n'avait pas songé et à laquelle elle n'est pas préparée", poursuit-il.

Le Zurichois estime qu'il faut plus intervenir sur les lieux de crise, notamment auprès des voisins de la Syrie et de l'Irak. "L'Europe ne peut pas accueillir des centaines de milliers de réfugiés", assure-t-il.

>> Lire aussi : La Suisse va lancer une task force pour lutter contre les passeurs

ats/mre

Publié

Augmentation de 20% des demandes

Au total, près de 340'000 personnes ont franchi les frontières de l'UE jusqu'en juillet cette année.

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) s'attend à 29'000 demandes d'asile pour toute l'année en Suisse.

En comparaison annuelle, la Confédération a reçu 20% de demandes de plus de janvier à juillet 2015 qu'au cours des sept premiers mois de 2014.

Maurer veut conserver son poste

Le ministre de la défense a par ailleurs annoncé dans la Neue Zuercher Zeitung vouloir continuer sa mission au Conseil fédéral après les élections législatives fédérales d'octobre. "J'ai repoussé ma rente AVS et je suis encore une fois candidat", dit le démocrate du centre, qui aura 65 ans en décembre.

Même s'il est prêt à changer de département, il préférerait conserver le sien. "J'aime mon département et je n'ai pas l'intention de le quitter", affirme-t-il.

Il voit quatre priorités essentielles dans les futurs programmes d'armement: le rééquipement personnel du soldat, "avec des moyens de transport spéciaux", les télécommunications et la cyberdéfense, "un très gros projet à mener par étapes jusqu'en 2027", la défense aérienne et le remplacement des avions de combat.