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Le taux de suicide en Suisse légèrement supérieur à la moyenne européenne

Feu rouge adressé par "Factuel" ce matin. [RTS]
La Suisse est l’un des pays européens les plus touchés par le suicide? / Factuel / 2 min. / le 24 février 2015
La Suisse déplorait 13 suicides pour 100'000 habitants en 2011, contre 11 en moyenne européenne. Le taux de suicide suisse est toutefois moins élevé qu'en France, en Belgique ou en Autriche.

"La Suisse est un des pays en Europe ayant le plus haut taux de suicide", affirmait l'UDC Kevin Pellouchoud, membre du Mouvement chrétien conservateur valaisan, sur les ondes de La Première.

La Suisse dans la moyenne

Cette affirmation est fausse, corrige l'émission Factuel mardi. Le taux de suicide en Suisse est en réalité légèrement supérieur à la moyenne européenne, qui se situe à un peu plus de 11 suicides pour 100'000 habitants.

En Suisse, on dénombre environ 13 suicides pour 100'000 habitants, selon les chiffres de l'institut statistique européen Eurostat pour l'année 2011, les derniers chiffres comparables au niveau européen.

Les taux les plus élevés dépassent quant à eux les 20 suicides pour 100'000 habitants, avec un pic à plus de 33 cas pour 100'000 personnes en Lituanie.

Et chez les jeunes?

Même constat chez les jeunes: que l'on s'intéresse aux moins de 15 ans, aux adolescents ou aux jeunes adultes, le taux de suicide en Suisse se situe dans la moyenne européenne.

En 2012, l'Office fédéral de la statistique (OFS) a enregistrée 128 suicides de résidents âgés entre 15 et 29 ans, soit environ un tous les trois jours. Le suicide reste par conséquent une préoccupation majeure, d'autant plus qu'il s'agit de la cause de décès la plus importante chez les jeunes.

Sévérine Ambrus/jgal/dk

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Moins de suicides que dans les années 1980

On ne dispose pas de données comparables dans toute l'Europe, mais il apparaît que, depuis les années 1980, le taux de suicide a été divisé environ par deux en Suisse.

Cette tendance à la baisse s'observe également - sur la dernière décennie - dans plusieurs pays européens, selon l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

Selon les spécialistes contactés par Factuel, cette évolution positive s'explique, en partie, par le succès de la prévention et une meilleure communication entre les différents acteurs sociaux.