Travail.Suisse réclame quatre semaines de congé pour les nouveaux pères
Travail.Suisse demande quatre semaines de congé paternité. Les quelques jours très variables accordés actuellement au gré des employeurs privés et publics ne correspondent plus à l'évolution de la société et du rôle des pères, a affirmé le syndicat jeudi à Berne devant la presse.
L'étude qu'il a menée montre que le secteur public accorde aux pères un congé payé oscillant entre deux et dix jours, le secteur privé un à deux jours. Cela ne suffit pas, estime la faîtière syndicale. Il souhaite que celui-ci soit financé, comme pour le congé maternité, par les allocations pour perte de gain (APG).
Trop cher, selon le Conseil fédéral
Le Conseil fédéral estime à 384 millions par an le coût d’un congé paternité de quatre semaines (28 indemnités journalières) en se basant sur les données de 2012. Selon Travail.Suisse, cela n'engendrerait qu'une augmentation minime, voire aucune augmentation des cotisations dues à l'APG, dont les comptes affichent actuellement des excédents (148 millions en 2013).
ats/sbad
Des cantons à "l'âge de pierre"
Les congés en jours isolés
Il serait donc possible, durant 20 semaines, de réduire de 20% le temps de travail, ce qui pourrait représenter le début d’une activité à temps partiel pour le père.
La Ville de Lausanne plus favorable aux pères
Les fonctionnaires de la capitale vaudoise bénéficient de 21 jours de congé. Suivent ceux des capitales genevoise (20 jours) et bernoise (15 jours).
De façon générale, les villes accordent davantage de jours de congé à leurs employés devenus papas que les cantons. Travail.Suisse met cependant le doigt sur des exceptions: à Neuchâtel, les jeunes pères n'ont ainsi droit qu'à une journée. Quant à la Ville de Fribourg, elle a réduit le congé de 5 à 3 jours.