Publié

Une feuille de route pour appliquer l'initiative UDC promise pour juin

La presse européenne s'interroge sur les conséquences des résultats du 9 février en Suisse. [KEYSTONE/Martial Trezzini]
Immigration, la Suisse déchirée entre vainqueurs et perdants / Forum / 18 min. / le 12 février 2014
Les premières étapes concernant l'application de l'initiative contre l'immigration ont été fixées mercredi par le Conseil fédéral. Une feuille de route est prévue pour fin juin.

Le Conseil fédéral a fixé mercredi les premières étapes concernant la législation d'application de l'initiative sur l'immigration. Un plan de mise en oeuvre sera élaboré d'ici la fin juin, puis un projet de loi suivra pour la fin de l'année.

Trois jours après le "oui" à un changement de système dans la politique d'immigration, le Conseil fédéral promet de clarifier une à une les questions qui se posent et s'engagera pour parvenir aux meilleures solutions possibles.

Visites auprès de l'Union européenne

D'ici la fin juin, les trois départements fédéraux principalement concernés - Justice et police (DFJP), Affaires étrangères (DFAE) et l'Economie, formation et recherche (DEFR) - doivent soumettre un plan de mise en oeuvre. Une loi d'application doit être adoptée d'ici 3 ans.

La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga contactera ces prochains jours la Commission européenne pour discuter de l'accord pour étendre la libre circulation à la Croatie. Le Secrétaire d'Etat Yves Rossier se rendra quant à lui la semaine prochaine à Bruxelles.

Parallèlement, le Conseil fédéral va continuer de sonder l'Union européenne sur l'avenir des relations bilatérales. Didier Burkhalter va prendre contact sans tarder avec les institutions de l’UE et ses États membres pour les tenir informés des travaux en cours en Suisse.

Lire aussi: Didier Burkhalter: "Les accès au marché pourraient être remis en cause"

ats/gchi

Publié

Mobilisation sur les réseaux sociaux

Le "oui" à l'initiative contre l'immigration de masse résonne abondamment dans les médias sociaux. Si les opposants ont honte pour leur pays, les partisans ont honte pour ceux qui ont honte.

La colère et la déception des adversaires du texte de l'UDC se sont rapidement exprimées sur Facebook dès la publication du verdict des urnes dimanche. "C'est un jour NOIR (foncé) pour notre pays", a ainsi posté le groupe "Non à l'initiative anti-immigration de l'UDC".

Certains ont évoqué leur désir de quitter carrément la Suisse. Et ceux qui ont identifié la décision populaire à un acte xénophobe se sont excusés auprès de leurs amis étrangers pour la moitié "raciste" de la population suisse. "Honteux", "triste", pouvait-on encore lire.

Lundi, un groupe qui "a honte" pour le résultat de dimanche s'est formé sur Facebook. Mardi, un groupe "n'a PAS honte" est apparu.

Le groupe "The Other Half" - "Nous sommes l'autre moitié" - exprime sa déception d'une autre manière. Il présente sur sa page Facebook des créations graphiques symbolisant la division de la Suisse.