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La France demande l'extradition d'Arcadi Gaydamak, détenu à Genève

Arcadi Gaydamak au moment de son procès en octobre 2010. [Gil Cohen Magen]
Arcadi Gaydamak au moment de son procès en octobre 2010. - [Gil Cohen Magen]
Au lendemain de la révélation par la RTS de l'arrestation d'Arcadi Gaydamak à Zurich, la justice française a demandé mardi l'extradition de l'homme d'affaires franco-israélien.

Au lendemain de la révélation par la RTS de l'arrestation la semaine dernière à Zurich d'Arcadi Gaydamak, 61 ans, sur demande du procureur genevois Dario Zani dans le cadre d'une instruction pénale pour abus de confiance (Lire:  Le financier franco-israélien Arcadi Gaydamak sous les verrous en Suisse), la justice française a demandé son extradition.

L'homme d'affaires franco-israélien, détenu désormais à Genève après avoir été en fuite lors de son procès, avait été condamné par la Cour d'appel de Paris en avril 2011 à trois ans de prison dans l'affaire de vente d'armes vers l'Angola.

Libération sous caution?

L'avocat d'Arcadi Gaydamak, Marc Bonnant, a annoncé mardi à la RTS son intention de faire valoir l'immunité diplomatique. Il a demandé la libération sous caution de l'homme d'affaires, qui est en possession d'un passeport diplomatique angolais, accrédité auprès de la Russie.

La justice suisse doit décider mercredi si Arcadi Gaydamak peut être relâché. Dans le cas contraire, elle se prononcera vendredi sur une éventuelle prolongation de sa détention préventive. L'homme d'affaires est emprisonné à Champ-Dollon (GE) et a dû être brièvement hospitalisé durant le week-end en raison de problèmes cardiaques.

Yves Steiner/vkiss/afp

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Condamné à 3 ans de prison

En octobre 2009, Arcadi Gaydamak avait été condamné en France à six ans de prison ferme pour son implication dans l'affaire de trafic d'armes avec l'Angola, au début des années 1990, pour un montant de 790 millions de dollars gagés sur les recettes futures du pétrole de ce pays alors en proie à une guerre civile.

En avril 2011, la Cour d'appel de Paris avait cependant infirmé le jugement prononcé en première instance, estimant qu'il n'y avait pas eu trafic d'armes, ni trafic d'influence, et ne retenant pour l'essentiel que des infractions d'abus de biens sociaux (ABS), recel d'ABS, fraude fiscale et blanchiment à l'encontre de la plupart des 18 prévenus dans l'affaire.

La justice française avait alors retenu contre Gaydamak, en fuite, la fraude fiscale et le blanchiment et l'avait condamné à trois ans de prison. Son pourvoi en cassation a été rejeté en début d'année.

Arcadi Gaydamak prêt à rembourser

La procédure, intentée en 2010, accusait Arcadi Gaydamak d'abus de confiance sur la somme de 400'000 euros. Son avocat, Marc Bonnant, avait dit craindre que "ce tam tam judiciaire ne provoque des demandes d'extradition" de la part de la France.

Il confirme toutefois avoir proposé de redonner cette somme litigieuse de 400'000 euros, ce sur le quoi le procureur n'a pas encore statué.