La mafia italienne en Suisse est une menace "bien réelle"
Le crime organisé est une menace "bien réelle" même en Suisse. La mafia italienne, notamment, blanchit ses fonds de ce côté-ci des Alpes et utilise la Suisse comme zone de repli ou comme base logistique pour ses activités criminelles. L'Office fédéral de la police (Fedpol) tire la sonnette d'alarme dans son rapport annuel.
Certaines organisations mafieuses italiennes jouent un rôle déterminant en Suisse, depuis des années, même dans le domaine de la criminalité de base, selon Fedpol. Elles pratiquent le trafic de drogue et d’armes, le brigandage et les extorsions de fonds menées avec violence.
Une mafia discrète jusqu'ici
Pendant longtemps, la population et les autorités n’ont pas établi de lien entre ces activités criminelles et les mafias italiennes, en raison de la discrétion de ces dernières, admet Fedpol dans son rapport publié mardi.
Des membres présumés de divers clans italiens se trouvent en Suisse, surtout dans les régions de frontières avec l'Italie et l’Allemagne.
ats/pb
L'héroïne aux Albanais, la coke aux Africains
Les groupes slaves sont pour leur part spécialisés dans le trafic de stupéfiants, le brigandage et le recel. Le fort impact de la criminalité d'Europe Sud-Est ne cesse de se confirmer en Suisse, relève Fedpol.
Les Africains continuent de détenir une large part du marché suisse de la cocaïne.
Le danger calabrais et géorgien
Les mafieux en provenance des anciens pays de l'URSS, et notamment de Géorgie, utilisent quant à eux la Suisse pour blanchir leur argent. Des centaines de millions de francs sont placés, dispersés, puis rassemblés sur des comptes off-shore par le biais de sociétés écrans.