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Michael Ambühl quitte son poste de secrétaire d'Etat pour l'EPFZ

Michael Ambühl quitte son poste de secrétaire d’État et de pivot central au sein de la Berne fédérale
Michael Ambühl quitte son poste à Berne / 19h30 / 1 min. / le 24 mai 2013
Le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales Michael Ambühl quitte son poste. Il se destine à un poste d'enseignant à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

Souvent critiqué, notamment par le PS, pour les échecs des accord Rubik et pour les problèmes dans les négociations fiscales avec les Etats-Unis, le secrétaire d'Etat en charge des négociations financières internationales Michael Ambühl quitte son poste.

Le Département fédéral des finances a confirmé vendredi dans un communiqué une information parue dans les médias alémaniques. L'actuel chef des négociations fiscales de la Suisse avec l'étranger occupait ce poste depuis janvier 2010.

Au département Management de l'EPFZ

Michaël Ambühl, qui est âgé de 62 ans, enseignera à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich à partir du semestre d'automne, a précisé l'EPFZ dans un communiqué. Il rejoindra le département Management, technologies et économie dès le 1er septembre.

Le secrétaire d'Etat a étudié à l'EPFZ, où il a rédigé sa thèse de mathématiques appliquées en 1980, a aussi rappelé l'école. Après son doctorat, il avait déjà travaillé dans l'enseignement et la recherche à l'Université de Zurich.

Avant de rejoindre le Département des finances, il était secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et ainsi numéro deux de Micheline Calmy-Rey. C'est lui a qui a conduit en 2009 les négociations avec les Etats-Unis dans l'affaire UBS.

En première ligne contre les attaques

Michael Ambühl n'a pas chômé durant ces trois dernières années, les attaques contre la place financière helvétique et son secret bancaire n'ayant pas cessé. Premier en ligne pour trouver une solution globale avec Washington et sortir du viseur de la justice américaine une série de banques ayant encouragé des Américains à frauder leur fisc, il a aussi beaucoup dû négocier avec l'UE (fiscalité des entreprises, évasion fiscale) pour éviter l'échange automatique d'information.

Le résultat demeure mitigé pour l'instant. Pour lutter contre l'évasion fiscale, la Suisse a signé des accords avec la Grande-Bretagne, l'Autriche et l'Allemagne soldant le passé et prévoyant une retenue à la source sur les futurs fonds déposés dans les banques suisses. Mais le texte allemand a capoté au Parlement et la pression de l'UE en faveur de l'échange automatique d'information est plus forte que jamais.

ats/boi

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"Il quitte un navire en train de couler"

Les deux voies choisies par Michael Ambühl pour régler les différends fiscaux de la Suisse avec les Etats-Unis et l'UE ont mené dans une impasse, a réagi le président du PS Christian Levrat.

Aujourd'hui "celui qui a été salué comme le capitaine de la diplomatie économique quitte un navire en train couler".

Pour le président du PDC Christophe Darbellay, "e moment du départ de Michaël Ambühl est extrêmement délicat", car il était négociateur en chef dans tous les dossiers chauds.

"On ignore même où en sont exactement les négociations (avec les Etats-Unis et ce qui va se passer", relève aussi le Valaisan.

Les regrets d'Eveline Widmer-Schlumpf

La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf dit avoir pris acte avec regret de cette décision.

La cheffe du DFF comprend cependant le souhait exprimé par Michael Ambühl de relever un nouveau défi.

Selon la ministre, la continuité est assurée pour les importants dossiers traités par le secrétariat d'Etat.

La grande argentière remercie aussi Michael Ambühl pour les services rendus et salue le fait que le changement lui permettra de partager sa grande expérience avec les jeunes générations.