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Les Etats-Unis poursuivent Novartis pour corruption de médecins

Novartis est accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des médecins.
Novartis est accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des médecins. / 19h30 / 1 min. / le 27 avril 2013
Novartis est à nouveau poursuivi par la justice américaine. L'entreprise bâloise est accusée d'avoir corrompu des médecins.

Le département américain de la Justice (DoJ) a annoncé vendredi qu'il avait porté plainte contre le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis. Le géant bâlois est accusé d'avoir corrompu des médecins, trois jours après une procédure similaire concernant cette fois-ci des pharmaciens.

"Le département américain de la Justice a déposé une deuxième plainte au civil contre Novartis Pharmaceuticals invoquant des pots-de-vins payés par la société à des prestataires de santé.

Le gouvernement cherche à obtenir des dommages et intérêts" auprès de la société pour avoir corrompu "des médecins afin de les inciter à prescrire des produits de Novartis qui étaient remboursés par les programmes d'assurance-santé fédéraux", détaille un communiqué du DoJ.

Des conférences

Washington reproche au géant bâlois d'être la cause de millions de dollars de remboursements faits par les programmes Medicare et Medicaid pour des prescriptions douteuses de médicaments.

Novartis est principalement accusé d'avoir payé des médecins pour des conférences sur certains de ses médicaments, notamment le Lotrel et le Valturna (hypertension) ou le Starlix (diabète) lors d'événements qui n'étaient, selon les autorités judiciaires américaines, rien d'autre que des déplacements récréatifs.

"Les paiements et les dîners somptueux offerts aux médecins n'étaient, en réalité, que des pots-de-vins (...) pour les inciter à prescrire des médicaments Novartis", ajoute le DoJ.

agences/lan

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Pharmaciens aussi accusés

Les Etats-Unis ont déjà accusé mardi Novartis d'avoir incité moyennant finances des pharmacies à recommander à des patients ayant subi une transplantation rénale d'opter pour son médicament Myfortic.

Les pots-de-vin présumés étaient alors dans ce cas dissimulés sous la forme de rabais et ristournes, selon Washington.

Novartis nie

"Novartis conteste les accusations du (gouvernement) dans les deux cas et se défendra dans ces litiges. Nous avons hâte de présenter les faits devant un tribunal dans ces (deux) cas", a commenté une porte-parole de Novartis jointe par courriel.

"Les rabais et ristournes par des compagnies pharmaceutiques sont des pratiques usuelles, appropriées et légales reconnues par le gouvernement lui-même", a-t-elle ajouté, affirmant que la plainte liée au Myfortic était "incohérente par rapport à la loi et aux politiques en vigueur".

Quant aux "prestations de médecins lors de conférences, elles sont une pratique usuelle et acceptée de notre secteur", poursuit Novartis.